C’est un ouf de soulagement pour les professionnels des médias de Kankan. Après trois mois d’attente, la Maison régionale de la presse a enfin reçu les 100 millions de francs guinéens promis par le Premier ministre Bah Oury lors de sa visite gouvernementale d’immersion en Haute Guinée.
L’information a été rendue publique ce lundi 12 mai 2025, lors d’un point de presse tenu dans l’enceinte même de la structure, en présence de plusieurs acteurs du paysage médiatique local.
Lors de cette fameuse immersion, Bah Oury – alors accompagné des ministres en charge de l’Information et de la Communication avait annoncé une contribution symbolique de 100 millions GNF et dix ordinateurs pour renforcer les capacités de la Maison régionale de la presse. Une promesse qui, dans un pays où les annonces politiques riment souvent avec oubli, aurait pu tomber dans les limbes de l’administration.
Mais cette fois, la parole donnée a été parole tenue. « Dieu merci, le montant a été mis à notre disposition », a déclaré Balla Moussa Kourouma, membre du comité de gestion, qui représentait la structure lors de la remise officielle à Conakry. « Il était de notre devoir de convoquer la presse, les responsables des radios et les autorités régionales de l’information pour leur partager cette bonne nouvelle. »
Le geste, salué par les journalistes de Kankan, n’est pas anodin. Il vient redonner un peu de souffle à une maison de presse en quête de moyens, mais aussi de reconnaissance. En remerciant le chef de l’État, le Général Mamady Doumbouya, et tout son gouvernement, Balla Moussa Kourouma a aussi tenu à souligner le rôle déterminant du ministre de l’Information et de la Communication, Fana Soumah, ainsi que du directeur régional de l’information.
Reste désormais à espérer que ces fonds seront utilisés de manière transparente et efficiente. Car au-delà du geste politique, c’est l’avenir d’un espace de travail, de formation et de liberté d’expression qui se joue. Les journalistes de Kankan l’ont bien compris : pour faire entendre leur voix, encore faut-il qu’on leur donne les moyens de l’exprimer.
De Kankan, Karifa Kansan Doumbouya, pour Laguinee.info
