Quelques jours après la révocation de Bouba Sampil à la tête de la Fédération Guinéenne de Football (Feguifoot), les réactions ne cessent de pleuvoir. Si certains saluent une décision salutaire pour le football guinéen, d’autres estiment qu’elle ne va pas assez loin.
C’est le cas de Mariama Cheick Mara, une citoyenne engagée, qui appelle ouvertement à des poursuites judiciaires contre l’ancien président de la Feguifoot.
« Sa révocation était importante, certes, mais ce n’est pas suffisant », écrit-elle dans une déclaration relayée sur les réseaux sociaux. « Les faits qui lui sont reprochés sont graves. Ils ne doivent pas être balayés d’un revers de la main. »
Parmi les accusations portées contre Bouba Sampil, Mariama Cheick cite notamment le trucage de matchs en Ligue 1 Guicopres, l’attribution de contrats sans appel d’offres, la malversation financière, la mauvaise gestion du portefeuille de la Fédération, ainsi que des actes de corruption, comme le détournement présumé de maillots destinés au Syli national au profit du club AS Kaloum.
Pour la citoyenne, il ne s’agit plus seulement d’un échec sportif, mais d’un ensemble de pratiques qui sapent la crédibilité du football guinéen. « Fermer les yeux reviendrait à encourager l’impunité, l’un des maux qui freinent le développement du sport dans notre pays », déplore-t-elle.
Mariama Cheick insiste sur la nécessité d’un procès équitable. « Si Bouba Sampil est innocent, la justice le dira et son nom sera blanchi. Mais si ces faits sont avérés, il doit répondre de ses actes. »
Elle conclut son message par un appel à une véritable révolution du football en Guinée. « Il est temps de rompre avec les anciennes habitudes et de reconstruire une Feguifoot digne, transparente et au service du sport. »
Ce cri du cœur trouve déjà un écho favorable auprès d’une partie de l’opinion, lassée des scandales à répétition dans les instances sportives du pays. La balle est désormais dans le camp de la justice guinéenne.
Laguinee.info