La commune urbaine de Siguiri a été très agitée la nuit dernière. De ce côté, les citoyens rejettent la décision interdisant la prière nocturne collective dans les mosquées. De nombreux musulmans l’ont fait savoir en descendant dans la rue. Mais très rapidement, ils ont été dispersés à coups de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre, a appris Laguinee.info à travers un de ses journalistes

La décision est tombée hier lundi, 03 mai 2021. Elle interdit la prière nocturne collective dans toutes les mosquées du pays. Le secrétaire général aux affaires religieuses la motive par le risque élevé de la propagation du Coronavirus à travers cette prière. Mais à Siguiri, les musulmans n’ont pas tardé à exprimer leur colère. Dès la nuit, ils sont allés à la résidence du préfet. C’était pour lui faire part de leur opposition à la décision du secrétariat général aux affaires religieuses. Mais avec l’intervention des forces de l’ordre, ils ont été très rapidement dispersés.

Siguiri est pour le moment la seule préfecture où les musulmans ont manifesté contre l’interdiction de la prière nocturne dans les mosquées. Mais ce n’est pas la seule à juger la mesure à la fois « surprenante et inacceptable ».

La prière nocturne que l’on appelle en arabe Qiyamoun Layl, est une pratique islamique traditionnelle. Elle est un moyen pour les musulmans de tomber sur la nuit du destin, Laylatoul Gadr en arabe. Une nuit dont les récompenses divines valent mieux que 1000 mois d’adoration et de bienfaisance.

Oury Maci Bah pour Laguinee.info
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