mardi, mai 13, 2025
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Recensement biométrique : le Bloc Libéral accuse, le ver est déjà dans le fruit

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Alors que le Programme National de Recensement Administratif à Vocation d’État Civil (PN-RAVEC) se veut une opération neutre et républicaine, les chiffres dévoilés par le Bloc Libéral jettent une ombre lourde sur la crédibilité du processus. Pour Dr  Faya Millimouno, président du parti, ce qui se joue en coulisses n’est rien d’autre qu’une manipulation préméditée, orchestrée sous le vernis de la légalité administrative.

Le constat est brutal : Kankan, fief du pouvoir, se taille la part du lion avec 30% des kits de recensement, pendant que Conakry, région la plus peuplée du pays, est reléguée à 15%. Une disproportion qui n’a rien d’anodin. Pour le leader du BL, cette répartition « opaque » ne vise qu’un objectif : truquer à la source la représentativité citoyenne. « Ce n’est pas un raté logistique, c’est un choix politique », martèle-t-il.

La charge est sévère. Dr Millimouno ne se contente pas de dénoncer. Il accuse. Il accuse un gouvernement qui « décide seul, dans l’ombre, du sort de chaque préfecture », sans consultation, sans transparence, sans vergogne. Il accuse une administration qui, selon lui, a déserté sa mission républicaine pour servir des intérêts partisans : « Fermer les bureaux pour courir à des meetings, ce n’est plus de la fonction publique, c’est du militantisme déguisé. »

Et ce n’est pas tout. Derrière cette mécanique de répartition biaisée, le chef du Bloc Libéral décèle une intention plus grave encore : préparer le terrain à une candidature sournoise de l’actuel chef de la transition, en contradiction flagrante avec ses engagements initiaux. « On cherche à réveiller un président qui disait vouloir rester en dehors du jeu. Mais ce réveil n’est pas innocent. Il est téléguidé par les mêmes qui ont flatté Alpha Condé jusqu’à la catastrophe. »

Le discours est clair, tranchant, sans langue de bois. À ceux qui s’étonneraient de futures contestations électorales, Dr Millimouno répond : « C’est maintenant que les germes de la crise sont plantés. Ne venez pas nous dire demain que les politiques crient à la fraude sans raison. »

Laguinee.info

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