dimanche, mai 4, 2025
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Guinée : les associations de presse interpellent les autorités sur la disparition de Marouane Kamara

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À l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée chaque 3 mai, les associations de presse de Guinée ont lancé un appel aux autorités pour approfondir les investigations sur la disparition du journaliste Marouane Kamara.

Celui-ci est porté disparu depuis plusieurs mois. Une situation qui suscite de vives préoccupations au sein de la presse.

Instituée en 1993 par l’Assemblée générale des Nations Unies, sur recommandation de la 26e session de la Conférence générale de l’UNESCO en 1991, la Journée mondiale de la liberté de la presse vise à célébrer les principes fondamentaux de cette liberté essentielle. Le thème retenu cette année met en lumière l’impact croissant de l’intelligence artificielle sur les pratiques professionnelles, notamment dans les médias.

En Guinée, cette évolution technologique soulève plusieurs enjeux. Les associations de presse mettent en avant « la nécessité de former les journalistes et techniciens » ainsi que « l’urgence d’un cadre juridique approprié pour encadrer l’usage éthique et optimal de l’intelligence artificielle dans le travail journalistique ».

Elles tirent également la sonnette d’alarme sur une situation économique préoccupante du secteur. Elles évoquent notamment « la perte de centaines d’emplois et une chute de 25 places dans le classement mondial de Reporters sans frontières », appelant à « une réponse rapide, concertée et durable ».

Dans une déclaration commune, les associations ont réaffirmé leur engagement en faveur d’« une presse libre, mais aussi responsable ».

Elles ont plaidé pour « un nouveau départ dans les relations entre les médias et les autorités, fondées sur le dialogue, la confiance mutuelle et le respect de la loi », tout en réitérant leur appel à faire la lumière sur la disparition du journaliste Marouane Kamara.

Les associations de presse voient également dans la transition politique en cours une occasion de moderniser le cadre légal du secteur. Elles se déclarent prêtes à « contribuer activement à la révision de la loi organique sur la liberté de la presse afin d’assurer une meilleure régulation du secteur ».

Parmi les réformes proposées figurent « la définition du statut et du régime fiscal des entreprises de presse, leur accès au marché publicitaire », mais aussi « l’encadrement des contenus d’information sur Internet, y compris les réseaux sociaux » ainsi que « l’intégration dans la législation des nouveaux médias numériques, tels que les web radios et web télévisions ».

Elles demandent enfin « la révalorisation des subventions octroyées aux médias privés et à la maison de la presse », soulignant l’importance de garantir un environnement propice à l’exercice du journalisme dans le pays.

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