Alors que les réactions se multiplient après la prise de position controversée de l’ancien ministre de la Justice, Alphonse Charles Wright, en faveur du CNRD, une nouvelle voix s’élève pour dénoncer une dérive inquiétante.
Me Almamy Traoré, juriste et avocat au barreau, rappelle avec fermeté les obligations fondamentales qui lient tout magistrat à son serment.
« Un magistrat, même placé en situation de détachement, reste astreint à un devoir d’impartialité et d’indépendance, consacré par son serment », a-t-il déclaré, insistant sur la nature permanente de ces engagements. Selon lui, ces devoirs ne disparaissent pas avec le changement de fonction ou de statut administratif.
Réagissant aux justifications avancées par certains soutiens de Charles Wright, Me Almamy Traoré est catégorique : « Sa participation à des manifestations à caractère politique constitue une violation manifeste de ses obligations ». Pour l’avocat, la tentative de dissocier la fonction de magistrat des actes politiques est non seulement dangereuse, mais juridiquement intenable.
« Les tentatives de justification de tels agissements ne sauraient masquer la gravité de cette faute », a-t-il encore ajouté, soulignant que l’indépendance du pouvoir judiciaire repose précisément sur le respect scrupuleux de cette obligation de neutralité.
Cette sortie vient renforcer les nombreux appels à la vigilance autour du respect du statut des magistrats en Guinée. Alors que la justice est régulièrement accusée d’être instrumentalisée, Me Almamy Traoré plaide pour une séparation stricte entre la magistrature et les prises de position politiques, gage d’une crédibilité durable de l’institution judiciaire.
Laguinee.info