jeudi, octobre 3, 2024
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Journée internationale de la liberté de la presse : ce que conseille le président de l’AGEPI 

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En prélude à la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, prévue demain lundi,  03 mai 2021, le président de  l’Association des Éditeurs de la Presse Indépendante (AGEPI) a au cours d’une interview accordée à une journaliste de Laguinee.info ce week-end, parlé des acquis, attentes et approches de la libéralisation des médias en République de Guinée. Monsieur Diallo a mis l’occasion à profit, pour inviter les décideurs, notamment la justice, à faire usage de la loi L002 lorsqu’un journaliste commet un délit de presse.

En effet, le 03 mai de chaque année, dédiée à la presse, est une occasion pour  rappeler aux gouvernements, leur engagement en faveur de la liberté de la presse. Elle constitue également une journée de réflexion pour les professionnels des médias sur l’éthique et les questions relatives à la liberté de la presse. C’est pourquoi, Alpha Abdoulaye Diallo, président de l’AGEPI a profité de l’occasion, pour lever l’équivoque sur un certain nombre de faits liés à la pratique du métier, tel que l’utilisation des réseaux sociaux comme source d’accès à l’information et autres.

«Lorsque l’on agit en qualité de journaliste, lorsqu’on ouvre une page en qualité de journaliste professionnel connu dans son pays et à travers le monde ou lorsqu’on ouvre une plate-forme numérique pour faire ce qu’on appelle le marketing éditorial, l’on doit toujours être considéré comme un praticien de la presse. Et par conséquent tout délit devrait être régit par le contenu de la loi L002. Parce que nous sommes dans un monde qui innove et le métier aussi évolue … Quelque soit la plate utilisée par un média quelque soit le vécu, si l’intéressé agit en tant que journaliste citoyen qui exprime ses humeurs c’est toujours un journaliste. Quelque soit le support utilisé, tant qu’on est journaliste, tant qu’on a qualité l’on doit être considéré et jugé comme tel », a-t-il vaillamment soutenu.

Un récent rapport de « Reporter Sans Frontière » a indiqué que la  Guinée a fait un pas en avant par rapport à l’année précédente. Une avancée que certains qualifient d’acquis. Le président de l’AGEPI lui, reste moins otimiste pour la pérennisation de cet acquis. «Si vous prenez l’année 2021, du mois de janvier cette année jusqu’au mois de décembre l’orque vous faite le constat, vous allez vous rendre compte que la Guinée qui avait avancé d’un pas a reculé de deux pas. Parce qu’il y a deux journalistes qui sont en détention, c’est contraire à la loi, c’est illégal et illégitime également parce que c’est une institution judiciaire qui a posé cet acte là. Parce que c’est une institution judiciaire qui a posé cet acte là. Placer un journaliste en détention même provisoire est illégal au vu de la loi actuelle, c’est ce qui fait que pour l’année 2021, la Guinée ne peut pas espérer avoir des points au niveau du futur classement de reporter sans frontières » a expliqué Alpha Abdoulaye Diallo le président de l’AGEPI.

Alpha Abdoulaye a mis cette occasion à profit pour se prononcer sur la problématique liée à l’octroi de la subvention aux médias. «Il est vrai que la convention était de 400 millions; mais en 2009 avec l’arrivée du président Dadis c’est passé de 400 millions à 3 milliards et c’est ce qui est en vigueur. Mais, il est vrai aujourd’hui que le coup de la vie en 2019 comparé à celui d’aujourd’hui, il n’y a pas photo. La vie est devenue de plus en plus chère, la subvention elle est ce qu’elle est. Mais, il est vrai aussi que si pendant les années antérieures la subvention tombait au bon moment, nous avons constaté ces deux dernières années qu’elle ne tombe qu’après six ou huit mois de retard », a-t-il exprimé.

 

En outre, Alpha Abdoulaye Diallo a aussi évoqué  la problématique liée à l’adoption de la convention collective qui pourrait assainir le secteur médiatique Guinéen. «Il existe la mouture de cette convention mais elle n’est pas encore adoptée et elle prend en considération le (SMIG), cette convention collective c’est une procédure qui va aboutir à l’assainissement de la presse Guinéenne. Mais il faut espérer que cette convention collective soit signée par tout le monde »,

Il a aussi rappelé sur le rôle essentiel que joue le journaliste libre et professionnel dans la production et la diffusion des informations en luttant contre les fausses et autres contenus préjudiciables à la quiétude sociale.

«Un journaliste est d’abord un homme aguerri il sort une moule dans laquelle l’éthique et la déontologie ont toujours leur place. Et l’éthique et la déontologie demeure sa boussole, cela veut dire que tout journaliste professionnel ne se permettrait jamais d’agir contre à la fois la citoyenneté, contre la république et contre les institutions de la république. Il agit toujours en professionnel que ça soit en période de crise ou de tension », a fait remarquer le président de l’AGEPI.

Maké Fofana pour Laguinee.info

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