Ironie du sort : c’est par le Rwanda que les troupes de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), déployées en République démocratique du Congo (RDC) pour contrer la rébellion du M23, soutenue entre autres par Kigali, quitteront finalement Goma. Coincés dans la capitale provinciale du Nord-Kivu, ces soldats voient enfin s’ouvrir une porte de sortie.
Selon africanews.com, l ministre rwandais des Affaires étrangères, cité par le journal The East African, a confirmé que son pays autorise le transit des troupes sur son territoire. Il promet même un « passage sûr » aux quelque 4000 militaires de la SADC, venus du Malawi, de la Tanzanie et du Zimbabwe, sous commandement sud-africain.
Cette force avait été déployée pour soutenir Kinshasa face à l’avancée fulgurante du M23, un mouvement rebelle qui contrôle désormais de vastes zones à l’est du pays, dont des parties stratégiques autour de Goma. Depuis leur arrivée, les troupes de la SADC peinent à contenir l’offensive, et leur présence a été vivement critiquée par Kigali dès le départ.
Notre source rapporte que la date exacte de leur retrait n’a pas encore été rendue publique. Et une question cruciale demeure : partiront-ils avec leurs équipements militaires ou devront-ils les abandonner derrière eux dans une région où le moindre arsenal peut nourrir un nouveau cycle de violences ?
Ce retrait, en passe de devenir un repli, symbolise l’impasse militaire et diplomatique dans laquelle s’enlise la région des Grands Lacs.
Laguinee.info