La fracture au sein de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) s’élargit. Dans une déclaration publiée récemment, un groupe se présentant comme le Collège des Fédéraux de la Basse-Côte a apporté son soutien sans ambiguïté au mémo contestataire des fédérations de la Haute Guinée et de la Guinée forestière. Ces fédérations réclament un changement à la tête du parti, et dénoncent la gestion jugée autoritaire de son président, Cellou Dalein Diallo.
Dans leur texte, les signataires affirment, « avec foi et conviction », leur volonté de poursuivre le combat pour un nouveau leadership. Ils accusent le clan de Cellou Dalein Diallo de manœuvres perfides, d’intimidations, et de menaces contre les fédéraux frondeurs. Plus encore, ils appellent à la mobilisation générale pour, selon leurs termes, « faire bloc contre les exclusions et les violations des principes du militantisme ».
Mais cette sortie a immédiatement suscité la colère et la réplique de la direction du parti.
Dans un communiqué sans détour, la Cellule de Communication de l’UFDG dénonce une « manipulation ridicule » orchestrée par des forces extérieures. Selon elle, les signataires ne sont ni membres du parti ni secrétaires fédéraux. Le parti évoque une tentative de déstabilisation, une usurpation de titres, et promet des poursuites judiciaires contre les auteurs de cette déclaration qu’elle qualifie de « faussaires ».
« Ce projet de division est porté par des imposteurs identifiés, qui seront traduits devant les juridictions compétentes », prévient la direction du parti, qui appelle ses militants à la vigilance et à la discipline.
Le ton monte, les camps se crispent, et l’UFDG, longtemps considérée comme une machine électorale redoutable, donne aujourd’hui l’image d’un navire balloté entre insubordination interne et tentative de verrouillage central. Reste à savoir si le dialogue est encore possible, ou si le point de non-retour a été franchi.
Laguinee.info