Dans une décision très attendue, la Chambre spéciale de contrôle de l’instruction de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) a tranché, ce jeudi, en faveur de la mise en liberté de Mamadou Dian Diallo, haut cadre de la Direction Générale des Impôts. Le directeur de la législation, des contentieux et des relations internationales recouvre sa liberté, mais sous conditions strictes.
Selon les informations relayées par avenirguinee.org, M. Diallo a été remis en liberté contre le paiement d’une caution fixée à 300 millions de francs guinéens. Par ailleurs, le juge Aboubacar Conté a ordonné son placement sous contrôle judiciaire, signe que les soupçons à son encontre restent lourds.
Et pour cause. L’homme est poursuivi pour des faits d’une extrême gravité : dégrèvement frauduleux, corruption, enrichissement illicite, détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux, concussion et complicité. Des accusations qui portent sur plus de 802 milliards de francs guinéens, auxquels s’ajoutent 17 milliards supplémentaires dans un second volet du dossier.
Lors de l’audience du 15 avril dernier, Mamadou Dian Diallo a nié en bloc l’ensemble des faits. Mais le ministère public, pour sa part, s’est fermement opposé à la demande de mise en liberté formulée par la défense.
À l’issue de cette décision, une question majeure reste en suspens : le parquet spécial de la CRIEF va-t-il se pourvoir en cassation ? La réponse à cette interrogation pourrait redéfinir le cours de cette affaire emblématique, à l’heure où la lutte contre la corruption et les infractions économiques reste un enjeu majeur pour les autorités guinéennes.
Laguinee.info