Le silence a été long. Trop long, pour certains. Mais le président du Bloc Libéral (BL), Dr Lansana Faya Millimouno, sort enfin de son mutisme. Menacé, dit-il, il avait préféré se mettre en retrait. Ce retour marque un tournant : le ton est incisif, les mots sont choisis, les critiques, frontales.
Dans une interview exclusive, accordée à Africaguinee.com, l’opposant revient sur les derniers développements politiques en Guinée. Il s’inquiète de la tenue du référendum constitutionnel annoncé pour le 21 septembre 2025, mettant en doute la capacité du gouvernement à respecter cette échéance. « Si le recensement électoral ne commence pas le 15 avril, on peut déjà douter de la date du référendum », prévient-il.
Le couplage des élections présidentielles et législatives ? Il y voit une entreprise hasardeuse, menée sans consultation. Pire, un processus « imposé » dans un climat qu’il compare à celui d’une monarchie absolue. « Il n’y a aucun dialogue. Le recensement électoral démarre sans les partis politiques. L’administration agit comme un parti, celui du CNRD », lâche-t-il.
Il se méfie aussi du projet de nouvelle Constitution : « Nous attendons de voir le texte final. Ce pays a déjà connu une supercherie constitutionnelle sous Alpha Condé. »
Sur l’appel au dialogue lancé par la présidence, Faya Millimouno est catégorique : il n’y croit pas. Lire un communiqué à la RTG ne suffit pas à faire croire à une volonté d’échange sincère. « Il faut saisir les partis légalement reconnus, construire ensemble un agenda et ouvrir un vrai cadre de concertation », affirme-t-il.
Quant aux récentes mobilisations en faveur du CNRD, il dénonce ce qu’il considère comme des campagnes anticipées, orchestrées par une administration hyper-politique, en décalage complet avec les promesses du colonel Doumbouya. Et de conclure, amer : « On fonctionne pire qu’avant. »
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Laguinee.info