Dans la soirée de ce mercredi 9 avril 2025, un vent de confusion a soufflé sur la scène politique guinéenne. Plusieurs partis politiques, appuyés par l’association citoyenne »Arbre à palabres », ont annoncé la formation d’un mouvement baptisé ‘’Alliance des Forces Patriotiques’’ (AFP), visant à soutenir la candidature du Général Mamadi Doumbouya lors de la prochaine élection présidentielle.
Parmi les membres de cette alliance figurait, selon les premières informations, l’Union Démocratique de Guinée (UDG), le parti dirigé par El Hadj Mamadou Sylla. Un élan qui a immédiatement déchaîné les passions et les questionnements dans le paysage politique guinéen.
Cependant, la réaction de l’UDG ne s’est pas fait attendre. Par un communiqué diffusé ce jeudi 10 avril 2025, les responsables du parti ont fermement démenti leur appartenance à cette nouvelle organisation. « C’est avec stupéfaction que nous avons appris, ce matin du 10 avril 2025, que l’UDG figure parmi les 53 partis politiques engagés pour soutenir la candidature du président de la transition. Nous apportons un démenti formel à cette affabulation devenue virale sur les réseaux sociaux », ont réagi les responsables du parti, dénonçant « une manœuvre » destinée à nuire à l’image et à l’honneur de l’UDG.
Ce démenti, loin d’être anodin, intervient dans un contexte particulièrement tendu où la moindre déclaration ou affiliation peut déstabiliser l’équilibre politique déjà fragile de la Guinée. L’UDG a exprimé sa profonde désapprobation face à ce genre de manipulation et a mis en garde les auteurs de cette fausse information. En plus de cela, le parti a tenu à rappeler son engagement constant envers le pluralisme politique et la consolidation de la démocratie en Guinée, tout en réaffirmant son indépendance vis-à-vis de toute alliance visant à soutenir un candidat spécifique.
Dans le tumulte des accusations et des rétractations, une chose semble claire : la politique guinéenne reste un terrain miné où les alliances se forment et se déforment à une vitesse vertigineuse. La mise en garde de l’UDG s’inscrit donc comme un appel à plus de rigueur et de transparence dans la gestion des informations politiques, surtout dans un climat où les jeux d’alliance et les manipulations ne cessent de se multiplier.
La question demeure : cette fausse rumeur est-elle un simple malentendu, ou un indicateur des tensions internes à l’AFP ? Une chose est certaine, l’UDG a mis un coup d’arrêt à toute tentative de manipulation politique, rappelant ainsi que son rôle n’est pas de suivre aveuglément, mais de participer activement à l’épanouissement d’une démocratie saine et plupluraliste
Laguinee.info