Le procès en appel de l’ancien ministre de la Défense nationale, Dr Mohamed Diané, s’est poursuivi ce jeudi devant la chambre des appels de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). Cette audience était consacrée aux faits d’enrichissement illicite, après l’examen des accusations de détournement de deniers publics lors des audiences précédentes.
Selon mosaiqueguinee.com, les débats ont porté sur de nombreux biens immobiliers situés à Conakry, Kankan et Coyah, dont la propriété est attribuée à Dr Diané. Ce dernier a reconnu en posséder certains, tout en niant toute implication dans d’autres acquisitions, notamment celles enregistrées au nom de membres de sa famille. Une stratégie de défense qui laisse sceptique la partie civile.
« Venir dire que certains biens identifiés sous des prête-noms n’appartiennent pas aux prévenus, c’est de bonne guerre. Mais nous attendons que ces personnes viennent elles-mêmes justifier l’origine licite des biens immatriculés en leur nom », a déclaré Me Pépé Antoine Lama, avocat de la partie civile, cité par notre source. Il remet également en cause l’explication du prévenu concernant sa résidence à Petit Simbaya, pour laquelle il affirme être en location sans pouvoir en fournir la preuve.
La défense, pour sa part, estime que les accusations manquent de fondement. Me Almamy Samory Traoré souligne que « 80 % des biens attribués à Dr Diané dans le premier jugement ne lui appartiennent pas », et que c’est au ministère public et à l’agent judiciaire de l’État de prouver le contraire. Les avocats de la défense ont donc sollicité un renvoi pour mieux préparer leur stratégie.
Une demande acceptée par la Cour, présidée par le juge Daye Mara, qui a décidé de renvoyer l’affaire au 17 avril 2025 pour la suite des débats.
Laguinee.info