Le drame de Sanoyah a bouleversé le pays. Kadiatou Diallo, mère de quatre enfants, a été retrouvée morte, le corps brûlé et dissimulé sous une dalle. Le principal suspect de ce meurtre odieux n’est autre que son époux, celui-là même qu’elle avait soutenu durant sa détention.

Ce féminicide, qui intervient quelques jours seulement après le meurtre de dame Oumou Maïga à Kaloum, met en lumière une réalité glaçante : celle des violences faites aux femmes, parfois perpétrées au sein même du foyer conjugal, là où elles devraient être le plus en sécurité.

Face à l’horreur et au silence ambiant, le Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée a tenu à réagir fermement. Dans une déclaration poignante, le collectif a dénoncé un crime « atroce » et exprimé sa solidarité indéfectible à la famille de la victime. « Elle s’appelait Kadiatou Diallo. Nous ne pouvons pas nous taire. Nous ne nous tairons pas », a martelé l’organisation, visiblement révoltée par la brutalité du geste et la répétition de ce type de drames.

Le Club s’engage à accompagner la famille jusqu’à ce que justice soit rendue, affirmant ainsi son rôle de sentinelle dans la lutte contre les violences faites aux femmes. « Cette tragédie est le reflet glaçant d’un mal profond qui ronge notre société. Trop de femmes sont battues, tuées, oubliées. Nous refusons que Kadiatou devienne un nom de plus sur une liste déjà trop longue », déplore le collectif.

Ces deux crimes successifs, à Kaloum et à Sanoyah, relancent le débat sur la protection des femmes en Guinée et la nécessité de mesures concrètes, tant sur le plan judiciaire que social. Pendant ce temps, deux familles pleurent leurs filles, deux foyers sont brisés, et neuf enfants restent à jamais marqués par l’absence d’une mère.

Laguinee.info