Amadou Sidi Diallo, jeune étudiant inscrit au département de Chimie de l’Université de Kindia, a récemment retrouvé espoir grâce à un appui financier providentiel. Victime d’une affection neurologique rare chez les jeunes, il a été pris en charge au Centre hospitalier universitaire Ignace Deen pour une opération dont le coût a dépassé les 25 millions de francs guinéens.

Cette intervention salvatrice a été rendue possible grâce à la générosité de Madame Isabella Drosso, Conseillère Juridique à la Banque mondiale, appuyée par la médiation bienveillante de l’avocat Thierno Souleymane Baldé.

Une maladie rare détectée après plusieurs mois d’incertitude

Le calvaire d’Amadou Sidi commence en février 2024. Face à des symptômes inquiétants, il entame un parcours médical semé d’embûches. « J’ai commencé à sentir cette maladie depuis le mois de février 2024. On m’a dirigé vers un médecin neurologue, qui m’a demandé une IRM médullaire. C’est là que la maladie a été détectée : une compression médullaire au niveau cervical », raconte-t-il.

Dirigé vers le neurochirurgien Dr Barry Lounseny, Amadou reçoit enfin un diagnostic précis : une myélopathie cervico-arthrosique, une pathologie plus fréquente chez les personnes âgées. « C’est très rare de voir cela chez un jeune, mais malheureusement, tel a été son cas », explique le médecin.

Une intervention coûteuse, rendue possible par un élan de solidarité

L’opération nécessitait un matériel estimé à 16 millions GNF, auquel s’ajoutaient les frais d’anesthésie, d’hospitalisation et de soins, pour un total avoisinant ou dépassant les 25 millions de francs guinéens. En l’absence de couverture médicale, l’étudiant ne pouvait faire face seul à de tels coûts.

C’est à ce moment qu’entre en scène Maître Thierno Souleymane Baldé, qui mobilise une amie de confiance : « Il y a une de mes amies, Mme Isabella Drosso, qui est très généreuse. Nous avons échangé, et elle a accepté d’apporter une contribution déterminante », témoigne-t-il.

Un avenir sauvé, une reconnaissance profonde

Opéré avec succès au CHU Ignace Deen, Amadou entame aujourd’hui sa convalescence, avec optimisme. « Maintenant, je commence à me sentir un peu bien. Le médecin me dit qu’il reste la kinésithérapie, et je travaille déjà avec lui », confie-t-il, déterminé à retrouver les bancs de l’université.

Plein de gratitude, il n’a pas manqué de saluer ceux qui ont rendu son rétablissement possible : « Vraiment, je remercie M. Thierno Souleymane Baldé, Mme Isabella et Dr Barry pour tout ce qu’ils ont fait pour moi. »

Un cas révélateur des défis du système de santé guinéen

L’histoire d’Amadou Sidi Diallo met en lumière les lacunes criantes de l’accès aux soins spécialisés en Guinée, notamment pour les jeunes étudiants sans protection médicale. Mais elle rappelle aussi la force des élans solidaires individuels dans un contexte où l’État peine encore à garantir les soins de base à tous ses citoyens.

IAC, pour laguinee.info