Nouveau tournant dans le procès de la société Bakina Pêche et d’anciens hauts responsables guinéens devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Ce lundi, les réquisitions et plaidoiries ont démarré dans une atmosphère tendue, avec une surprise de taille : le parquet a requis l’acquittement pur et simple des prévenus, parmi lesquels figure l’économiste et homme politique Dr Ousmane Kaba.
Aux côtés de ce dernier, d’autres anciens ministres sont impliqués dans cette affaire : Boubacar Barry, Massa Moussa Sidibé, Ibrahima Sory Touré, Moussa Condé, ainsi que la société Chine Nationale Fisheries Corporation. Tous sont poursuivis pour « faux et usage de faux en écriture publique » et « abus de confiance », dans une affaire aux ramifications économiques sensibles.
Lors des plaidoiries, la partie civile a exigé la condamnation des prévenus au paiement de 22 millions de dollars américains, montant correspondant, selon elle, au préjudice subi par un certain Ousmane Bangoura. Mais coup de théâtre : le parquet, représenté par la substitut du procureur Amiata Kaba, a plaidé en faveur de l’acquittement.
« Le délit de faux et usage de faux n’est pas constitué », a déclaré la magistrate, demandant à la cour de « renvoyer les prévenus des fins de la poursuite », estimant que les éléments du dossier ne permettent pas de retenir leur culpabilité.
Cette déclaration inattendue du parquet pourrait changer la donne dans ce procès très médiatisé. Les yeux restent désormais rivés sur la décision finale de la cour.
IAC, pour Laguinee.info
