Le ministre Ousmane Gaoual Diallo a réaffirmé, ce vendredi 21 mars, sa volonté inébranlable de briguer la présidence de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Alors que le parti s’apprête à organiser son congrès, il se dit prêt à affronter Cellou Dalein Diallo dans une compétition ouverte et transparente.
Un appel à la responsabilité et au dialogue
Ousmane Gaoual Diallo, ancien coordinateur de la cellule de communication de l’UFDG, estime que la gestion des différends internes doit se faire dans le respect des règles établies par le parti. Il insiste sur la nécessité d’une reconnaissance des erreurs passées par les dirigeants actuels :
« Il n’y aura aucun traitement différencié. Ils assumeront leurs responsabilités. Ce qui est clair, c’est qu’ils ont des solutions : reconnaître la forfaiture. Et c’est tout. Ensuite, on se retrouve autour de la table pour parler du congrès en toute responsabilité. Sinon, la justice tranchera. »
La bataille des procédures : exclusion et congrès
Le ministre rappelle que l’UFDG, en tant que parti structuré, ne permet pas l’exclusion arbitraire d’un militant. Toute sanction doit suivre un processus bien défini : « L’UFDG est un parti organisé de sorte que personne ne peut exclure quelqu’un directement. Pour l’exclure, il faut une suspension temporaire décidée par la direction nationale avec un quorum des deux tiers de ses 350 membres. L’exclusion définitive, elle, ne peut être prononcée que par le congrès. »
Ainsi, si ses adversaires politiques souhaitent le priver de son statut au sein du parti, ils devront attendre la tenue du congrès, qu’il considère désormais comme une étape incontournable du débat démocratique interne.
Un défi lancé à Cellou Dalein Diallo
Ousmane Gaoual Diallo ne se contente pas de réclamer un congrès : il se dit prêt à affronter Cellou Dalein Diallo en face-à-face, peu importe le lieu.
« Je leur ai dit : ‘Allons à la compétition.’ Je n’ai pas dit : ‘Lève-toi, je m’assieds.’ Je dis : allons à la compétition. Pour quelqu’un qui est populaire, cela ne devrait pas poser problème. J’ai même entendu dire qu’il peut être candidat depuis l’étranger. Alors, qu’il soit candidat depuis l’étranger, et nous irons voter. »
Plus encore, il se dit prêt à se déplacer pour un débat direct : « S’il sait qu’il peut être candidat depuis l’étranger, moi, je peux faire le déplacement pour débattre avec lui, d’abord. S’il ne peut pas venir, moi, je n’ai aucun problème. Je peux aller là où il est. Parce que tout cela se fera sous l’arbitrage de la direction nationale du parti. »
Une mise en garde contre une éventuelle crise
Ousmane Gaoual Diallo avertit que l’obstination de la direction actuelle pourrait conduire l’UFDG à un destin similaire à celui d’autres partis dissous en Guinée.
« S’il s’entête, le parti va subir ce que tous les autres partis subissent. Il n’y aura aucun traitement différencié. Et si cela conduit à la dissolution du parti, les responsables actuels seront condamnés par l’histoire. »
Le porte-parole du gouvernement rappelle que plusieurs figures actuelles du parti sont issues du PUP, l’ancien parti au pouvoir, et qu’elles ont été accueillies sans être jugées pour leur passé politique. À ses yeux, ces responsables ont le devoir de préserver l’héritage de l’UFDG plutôt que de précipiter sa chute.
Vers un congrès sous haute tension
Avec cette prise de position tranchée, Ousmane Gaoual Diallo impose un rapport de force qui risque d’exacerber les tensions au sein de l’UFDG. Sa détermination à briguer la présidence et son appel à un débat ouvert avec Cellou Dalein Diallo annoncent un congrès sous haute tension, où se jouera l’avenir du principal parti d’opposition guinéen.
Laguinee.info