La pression s’accentue sur l’opposition guinéenne. Ousmane Gaoual Diallo, ministre des Transports et porte-parole du gouvernement, a tenu des propos fermes ce jeudi en conférence de presse, ciblant particulièrement deux grandes formations politiques du pays : le RPG Arc-en-ciel et l’Union des Forces Républicaines (UFR).

Un ultimatum clair : se conformer ou disparaître

« Le RPG Arc-en-ciel et l’UFR subiront les rigueurs de la loi après les 90 jours, car ils ont déjà bénéficié de 90 jours supplémentaires pour se conformer. Et ça peut aller jusqu’à la dissolution, c’est-à-dire au retrait de leurs agréments », a déclaré le ministre, sans détour.

Cette mise en garde s’inscrit dans le cadre du processus d’évaluation des partis politiques, initié par la junte au pouvoir. Officiellement, il s’agit d’un exercice visant à assainir le paysage politique en s’assurant que les partis respectent les nouvelles règles en vigueur. Mais pour beaucoup, cette initiative cache une volonté de réduire l’influence des anciens partis au pouvoir et de remodeler le jeu politique à l’avantage du régime actuel.

Un message ciblé contre l’opposition historique

Le RPG Arc-en-ciel, ancien parti au pouvoir sous Alpha Condé, et l’UFR de Sidya Touré sont depuis plusieurs mois dans le viseur des autorités. Le gouvernement leur reproche un manque de conformité aux nouvelles exigences administratives, mais la menace de dissolution va bien au-delà d’une simple question bureaucratique.

Avec la fin du nouveau délai de 90 jours qui approche, la situation devient de plus en plus explosive. Le RPG et l’UFR pourront-ils répondre aux exigences imposées ? Le gouvernement ira-t-il jusqu’à acte la dissolution de ces deux partis ?

Si cette menace est mise à exécution, cela risque de provoquer une nouvelle crise politique en Guinée, exacerbant la méfiance déjà croissante envers la junte et mettant en péril toute perspective de transition apaisée.

Laguinee.info