La tension politique continue de monter en Guinée après la publication des résultats de l’évaluation des partis politiques. Parmi les nombreuses voix qui s’élèvent contre cette mesure, celle d’Ibrahima Sacko, président de la Coalition pour l’Unité et la Gouvernance (CPUG), ne passe pas inaperçue. Sur son compte Facebook, l’opposant a violemment dénoncé ce qu’il considère comme une tentative illégitime du pouvoir de remodeler la scène politique à son avantage.
Un réquisitoire sans concession
Pour Ibrahima Sacko, la junte militaire n’a ni la légitimité ni le mandat pour décider du sort des partis politiques en Guinée. Il rappelle que le CNRD est un régime issu d’un coup d’État, qui selon lui, n’a pour seul héritage que “la répression, le sang et la terreur”.
Dans un réquisitoire implacable, il liste une série d’exécutions extrajudiciaires, d’enlèvements, de disparitions forcées et de détentions arbitraires qu’il impute aux autorités actuelles. Des noms de militaires et de civils exécutés, de figures politiques emprisonnées, et de jeunes manifestants tués lors des récentes mobilisations sont évoqués. Un tableau sombre qui, selon lui, justifie son combat pour le retour à l’ordre constitutionnel.
Un engagement inébranlable
Face à cette situation, le leader de l’UFROC (Union des Forces pour le Retour à l’Ordre Constitutionnel) affirme sa détermination à poursuivre la lutte.
“Nous continuerons à nous battre sans relâche jusqu’à ce que justice soit rendue. Nous n’aurons de répit que lorsque toute la lumière sera faite sur les assassinats, les disparitions forcées et les actes de torture.”
Il exige également la libération immédiate de toutes les personnalités politiques détenues, qu’il considère comme des prisonniers arbitraires du régime.
Une dissolution illégitime ?
Pour Sacko, la suspension des partis politiques par le CNRD est une simple “manœuvre administrative sans fondement juridique”, destinée à museler l’opposition. Il assure que cette décision sera annulée dès le retour à l’ordre constitutionnel, laissant entendre que la transition actuelle ne saurait durer éternellement.
Derrière ces déclarations, une question demeure : jusqu’où ira cette confrontation entre le pouvoir militaire et ses opposants ? Entre accusations de dérive autoritaire et nécessité de réformes politiques, la Guinée traverse une période d’incertitude qui pourrait redessiner son avenir politique. Une chose est sûre : la lutte pour la démocratie, elle, continue de se jouer sur tous les fronts.
Laguinee.info