Le couperet est tombé. L’Union des Forces Républicaines (UFR), l’un des partis les plus influents de Guinée, vient d’être suspendue pour trois mois. Et ce n’est pas la seule. Au total, 28 formations politiques se retrouvent mises à l’écart, selon le rapport final de l’évaluation des partis politiques, rendu public ce vendredi 14 mars 2025 par le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation.

Une annonce qui ne manque pas de provoquer surprise et polémique dans un paysage politique déjà sous tension. Parmi les formations suspendues figure également le RPG Arc-en-ciel, l’ancien parti au pouvoir, plongeant ainsi une partie de l’opposition et de l’ancienne majorité dans l’incertitude.

Un coup dur pour l’UFR et le RPG Arc-en-ciel

Pour l’UFR, cette suspension intervient alors que son leader, Sidya Touré, est en exil en Côte d’Ivoire depuis plusieurs années. Une absence qui fragilise déjà son parti, désormais contraint à l’inactivité pendant trois mois. Le RPG Arc-en-ciel, qui tente de se repositionner après la chute d’Alpha Condé, subit lui aussi un revers stratégique.

Cette mesure aura-t-elle un impact durable sur ces formations ? Leurs militants resteront-ils mobilisés malgré l’interdiction temporaire d’exercer ? Ou assistera-t-on à un affaiblissement progressif de ces partis ?

Une scène politique en recomposition

Si cette suspension n’entraîne pas la dissolution de ces partis, elle n’en demeure pas moins un coup de semonce. En pleine période de transition politique, le gouvernement serre la vis et impose de nouvelles règles du jeu. Reste à savoir si cette vague de suspensions est une simple régulation administrative ou une manœuvre politique aux conséquences plus profondes.

Une chose est sûre : pendant ces trois mois, l’échiquier politique guinéen va connaître des secousses. Reste à voir qui sortira indemne de cette tempête.

IAC, pour laguinee.info