Comme indiqué dans un de nos précédents articles, des accrochages ont éclaté dans la soirée d’hier dimanche 25 avril 2021 à Koloma entre jeunes et forces de l’ordre. Alors que de nombreux fidèles revenaient de la mosquée turque de Bambeto, où ils ont effectué la prière de Tarawi, ils se sont retrouvés soudainement sous des tirs de sommation. Chose qui a provoqué une débandade totale. Du coup, plusieurs femmes estimées à une cinquantaine ont été arrêtées et placées en détention à la CMIS numéro 2 de Koloma. Les agents de sécurité en service de ce côté, exigent un million par tête pour leur libération, a appris Laguinee.info à travers un de ses reporters qui s’est rendu sur place.
Un jeune qui a sa sœur parmi les femmes en détention dans cette CMIS (Compagnie Mobile d’intervention et de Sécurité), s’est confié à Laguinee.info sous l’anonymat.
« Ma sœur a été arrêtée hier nuit. Elle revenait de la prière. Ce matin, je suis allé la chercher et on me dit que pour sa libération, je dois payer un million de francs guinéens. La CMIS exige 1 million pour la libération de chacune », dit notre interlocuteur.
Difficile pour un journaliste d’accéder à la CMIS en question pour une quelconque information relative à la cinquantaine des femmes détenues sur place. Notre reporter a failli être arrêté pour avoir photographié la devanture de ladite CMIS.
Interrogé par Laguinee.info, Boubacar Kassé, contrôleur général et porte-parole de la police nationale dit ne pas en savoir trop. Cependant, cet officier supérieur de la police nationale confirme qu’il y a eu des échauffourées hier entre forces de l’ordre et des citoyens. Selon lui, le problème est né d’une mésentente autour du choix de l’imam qui doit officier les prières à la mosquée turque de Bambeto. « Je ne suis pas au courant. Je sais qu’il y a eu des événements hier par rapport au problème de l’imamat à la mosquée turque où il y a de l’érection des barricades. Chaque fois que la prière de Nafila finissait, il y a des jeunes en sortant de la mosquée qui procèdent à des jets de pierres, ils s’attaquent à des agents. On apprend que les gens ne veulent plus de leur imam, parce qu’il a déménagé, il est à Nongo. Les citoyens estiment qu’il ne peut pas quitter dans une autre zone et venir officier la prière dans cette mosquée. Donc, il y a eu des problèmes, la police a dû intervenir, c’est ce que je connais. Dire maintenant qu’il y a des femmes arrêtées et détenues à la CMIS de Koloma, la direction générale de la police ne m’a pas donné encore cette information. Mais, je vais vérifier l’information », a dit le porte-parole de la police nationale au téléphone de Laguinee.info.
A suivre !
De Koloma, Mamady Kansan pour Laguinee.info