Lors d’une conférence de presse tenue le mercredi 5 mars 2025, le Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah, s’est exprimé sur l’état des infrastructures sportives en Guinée. Face aux journalistes, il a déploré l’absence de stades homologués et le retard dans la rénovation des enceintes existantes, un problème qui pénalise lourdement le football guinéen.

Un constat amer sur les infrastructures sportives

Interpellé sur l’état des stades, le chef du gouvernement a révélé avoir personnellement questionné le ministère des Sports sur l’avancement des travaux des stades de Nongo et du 28 Septembre. Il s’est insurgé contre une situation qui oblige les équipes nationales à jouer leurs matchs à l’étranger.

« J’étais allé voir le ministère des Sports pour leur poser la question : où en sommes-nous avec les deux stades, Nongo et 28 septembre ? Parce que la République de Guinée, ce n’est pas admissible que dans la durée, nous soyons obligés de jouer des matchs qui devraient se tenir en Guinée à l’étranger. »

Pour Amadou Oury Bah, cette situation a directement impacté les performances des équipes nationales, mettant en difficulté les joueurs privés du soutien du public guinéen.

« Et je suis certain que cela a impacté négativement les scores et les résultats de l’équipe nationale. »

Des annonces à venir sur les financements du sport

Face à ce constat, le Premier ministre a annoncé une prochaine communication du ministère des Sports sur les fonds alloués au secteur.

« Dans les prochains jours, le ministère des Sports aura à faire une communication pour soutenir tous les fonds du sport de manière générale, sur la situation qui prévaut actuellement dans ce domaine. »

Cette annonce suscite des attentes, alors que de nombreux observateurs dénoncent depuis des années le manque de transparence dans la gestion des fonds dédiés aux infrastructures sportives.

Le sport, une priorité pour la transition ?

Amadou Oury Bah a également insisté sur l’importance du sport dans la politique du président de la transition, soulignant les failles dans la gestion des infrastructures sportives en Guinée.

« Le sport est une partie intégrante du développement du capital humain. Et de ce point de vue, nous avons des lacunes. Nous avons une gestion, une gouvernance. Regardez nos quartiers, les centres, les espaces qui étaient dévolus pour que les enfants puissent avoir des terrains de jeu. Où sont ces terrains ? C’est vendu. »

Cette déclaration met en lumière une problématique plus large : la disparition progressive des espaces de jeu dans les quartiers, souvent transformés en zones commerciales ou en lotissements.

Si les intentions affichées par le Premier ministre semblent aller dans le bon sens, les Guinéens attendent désormais des actes concrets. La réhabilitation des stades de Nongo et du 28 Septembre pourrait être un premier signal fort, encore faut-il que les promesses soient suivies d’effets.

IAC, pour laguinee.info