Le ton est monté entre Kigali et Londres. Après l’annonce par le Royaume-Uni de sanctions en lien avec le conflit dans l’est de la RDC, le Rwanda a riposté avec virulence. Dans une déclaration cinglante, son ministre des Affaires étrangères a dénoncé des mesures « regrettables » et accusé le Royaume-Uni d’avoir « clairement choisi un camp ».
« Injustes et inutiles » : Kigali contre-attaque
Le gouvernement rwandais ne mâche pas ses mots. Selon lui, il est « déraisonnable » d’exiger du Rwanda qu’il sacrifie sa sécurité nationale sous la pression internationale. « Ces sanctions ne servent ni la paix ni la stabilité en RDC« , a fustigé Kigali, dénonçant une décision purement politique qui ne fait qu’envenimer la situation.
Kinshasa, le grand intouchable ?
Mais le Rwanda ne s’arrête pas là. Dans une charge frontale contre la RDC, Kigali accuse le gouvernement congolais d’être « le premier responsable » du chaos dans la région. Il pointe notamment les attaques répétées contre des civils et le bombardement des villages banyamulenge au Sud-Kivu. « Pendant que le monde détourne les yeux, Kinshasa s’enfonce dans une logique militaire qui ne fait qu’aggraver le conflit », tacle le ministre rwandais.
Un statu quo qui profite à certains ?
Le Rwanda persiste et signe : il continuera d’exiger des garanties de sécurité, que ni Kinshasa ni la communauté internationale ne semblent vouloir fournir. Selon Kigali, cette instabilité chronique ne profite qu’à ceux qui entretiennent le conflit dans l’ombre.
Mais malgré les tensions, le Rwanda assure rester ouvert à une solution négociée et appelle à soutenir la médiation africaine, seule issue « crédible » à la crise. Reste à savoir si cet appel sera entendu, ou si la crise prendra un tournant encore plus explosif.
Laguinee.info