Le ministre porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, a ouvert la porte à toutes les interprétations lors de son passage sur TV5 Monde. Interrogé sur une éventuelle candidature du Président de la transition à la prochaine présidentielle, il a botté en touche, laissant entendre que la décision appartient au principal concerné. Mais derrière cette prudence calculée, une petite musique se fait déjà entendre : le peuple voudrait que le chef de l’État continue son œuvre.
Un appel du peuple… ou une préparation du terrain ?
« C’est à lui que revient la décision de dire s’il sera candidat ou non », affirme le ministre, avant de glisser une phrase lourde de sous-entendus : « Une bonne partie de nos citoyens espèrent que le chef de l’État va poursuivre ces chantiers. » Voilà qui ressemble fort à une campagne avant l’heure.
Car les arguments ne manquent pas : plus de 1000 km de routes bitumées en moins de trois ans, un chiffre opposé aux « 200 km en 10 ans » du régime précédent. Des écoles qui se multiplient, des infrastructures qui émergent… Le ministre déroule le bilan avec un enthousiasme qui ne cache plus grand-chose.
La promesse d’une transition respectée ?
Là où le bât blesse, c’est que cette transition avait été annoncée comme temporaire, un passage obligé vers un retour à l’ordre constitutionnel. Or, en mettant en avant un peuple qui pousserait le Président à briguer un mandat, Ousmane Gaoual Diallo introduit une nouvelle variable dans l’équation.
Le chef de l’État lui-même s’est gardé de toute déclaration explicite sur le sujet. Mais en politique, le silence vaut souvent plus qu’une parole. La question est désormais posée : la transition se terminera-t-elle par une élection ouverte ou par une continuité légitimée par l’appel du peuple ?
Les prochains mois s’annoncent décisifs
Laguinee.info