dimanche, février 23, 2025
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Dabola : le nouveau protocole sur les denrées alimentaires divise commerçants et fidèles musulmans

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Alors que le mois de Ramadan approche, le gouvernement a mis en place un nouveau protocole d’accord régulant l’approvisionnement du marché et la fixation des prix des denrées alimentaires de première nécessité. À Dabola, au centre géographique de la Guinée, cette mesure suscite des réactions diverses chez les commerçants et les fidèles musulmans.

Des prix en baisse, un soulagement pour certains

Pour Kinama Diallo, grossiste au marché central de Dabola, la réduction des prix est une initiative salutaire, particulièrement en cette période difficile. « Personnellement, je pense que c’est une bonne chose de baisser les prix des denrées alimentaires, que ce soit à l’approche du Ramadan ou pas. Ici, la denrée la plus consommée est le riz. Si son prix devient plus abordable, cela aidera beaucoup de familles. Les temps sont durs pour tout le monde », confie-t-il.

Dans son commerce, le sac de sucre se vend actuellement à 365 000 GNF et celui du riz entre 335 000 et 340 000 GNF, selon la qualité. « Nous espérons vraiment que la situation continuera de s’améliorer », ajoute-t-il.

Un appel à la spiritualité en prélude au Ramadan

Au-delà des préoccupations économiques, Abdouramane Doumbouya, commerçant et fidèle musulman, rappelle l’importance de la préparation spirituelle pour ce mois sacré. « Pour bien accueillir le Ramadan, nous devons suivre l’exemple du Prophète Mohammed (PSL), qui jeûnait 15 jours avant pour s’y préparer. C’est un exercice d’entraînement. Nous devons aussi nous repentir et abandonner toutes les mauvaises pratiques interdites par le Saint Coran. Le Ramadan est un mois de bénédictions et il est essentiel de se rapprocher de Dieu. »

Des commerçants inquiets pour leurs stocks

Si certains saluent cette baisse des prix, d’autres, comme Guiba Doumbouya, se montrent plus réservés. « Cette année, je suis satisfait de voir que les prix baissent avant le Ramadan, contrairement aux années précédentes. Mais personnellement, je ne peux pas vendre aux nouveaux tarifs fixés par le gouvernement, car mes stocks sont anciens. Appliquer ces prix représenterait une perte pour moi. »

Une application des prix encore incertaine

Il est important de rappeler que les prix des denrées alimentaires varient en fonction des coûts de transport et d’approvisionnement, notamment à l’intérieur du pays. L’application stricte du protocole pourrait donc se heurter à des réalités économiques locales.

Depuis Dabola, Ahmed Tidiane Condé, pour Laguinee.info

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