La conférence de presse du Bloc Libéral (BL), initialement prévue ce jeudi 20 février 2025, n’aura finalement pas lieu. Son leader, Dr Faya Millimouno, a annoncé ce matin son report sine die, invoquant un climat de menaces pesant sur lui et son entourage.
« La conférence de presse a été annulée. Vous vous souvenez sûrement qu’Abdoul Sacko a été arrêté hier. Avant cela, je recevais fréquemment des menaces de mort », a confié Dr Millimouno à guinee360.com. Une déclaration qui en dit long sur les tensions actuelles entre le pouvoir militaire et les voix dissidentes.
Depuis plusieurs mois, le leader du BL se montre particulièrement critique envers la gestion de la transition par le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD). Il fustige ce qu’il considère comme une confiscation du pouvoir par la junte, dénonçant un manque d’inclusivité et de dialogue avec les forces politiques et sociales du pays. Ces prises de position lui ont valu une multiplication des menaces anonymes, dont certaines évoqueraient des représailles physiques.
Des sources internes évoquent un climat de surveillance constante, avec des tentatives d’intimidation allant de messages menaçants à des pressions indirectes sur son entourage.
Le report de cette conférence intervient au lendemain de l’arrestation d’Abdoul Sacko, acteur influent de la société civile. Un signal perçu par de nombreux observateurs comme un durcissement du régime envers les contestataires. Face à cette situation, l’opposition et les organisations de défense des droits humains s’interrogent : jusqu’où ira la junte pour museler les voix dissidentes ?
En attendant une nouvelle date pour la conférence de presse, une question demeure : Dr Faya Millimouno pourra-t-il continuer à s’exprimer librement sans craindre pour sa sécurité ?
Laguinee.info