La France a proposé vendredi son assistance à Athènes et Ankara après le puissant séisme qui a frappé l’ouest de la Turquie, dans un contexte tendu depuis des semaines en Méditerranée orientale.
« Pleine solidarité de la France avec la Grèce et la Turquie après le tremblement de terre », a tweeté Clément Beaune, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes. « Nous sommes prêts à apporter l’aide nécessaire. Je me suis entretenu avec le gouvernement grec pour formuler ce soutien », a-t-il ajouté.
En pleine crise diplomatique
Une déclaration qui intervient en pleine crise entre Paris et Ankara sur de nombreux sujets diplomatiques et géopolitiques.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé lundi ses concitoyens à boycotter les produits français, quelques jours après le rappel par Paris de son ambassadeur à Ankara, provoqué par la mise en cause par le chef de l’État turc de la « santé mentale » de son homologue français.
La Turquie reproche au président Emmanuel Macron d’avoir défendu la liberté de caricaturer, lors d’un hommage à Samuel Paty, un enseignant français tué par décapitation le 16 octobre par un Russe tchétchène radicalisé pour avoir montré des caricatures du prophète musulman Mahomet dans un cours sur la liberté d’expression.
Le ministre français de l’Intérieur Gérard Darmanin a tweeté un message de soutien similaire. « La France se tient aux côtés des peuples turc et grec pour faire face à cette terrible épreuve. Si les gouvernements de ces pays le souhaitent, des secours français peuvent être immédiatement acheminés sur place ».
Au moins 4 morts et 120 blessés du côté turc
Le séisme a secoué vendredi l’ouest de la Turquie, provoquant l’effondrement de plusieurs immeubles d’habitation sous lesquels des habitants sont coincés, et une montée du niveau de la mer.
La secousse, qui a été ressentie jusqu’à Istanbul et Athènes, s’est produite en mer Egée, au sud-ouest d’Izmir, troisième plus grande ville de Turquie, et près de l’île grecque de Samos.
Au moins quatre personnes ont été tuées et 120 blessées, selon un premier bilan côté turc.