L’enlèvement brutal d’Abdoul Sacko, coordinateur du Forum des Forces Sociales de Guinée, continue de susciter une vague d’indignation à travers le pays. Arrêté dans la nuit du 19 février 2025 à son domicile de Kiroty, dans la commune de Lambangni, par des éléments des forces spéciales, il a été conduit vers une destination inconnue. Cet acte, qualifié de kidnapping par l’opposition et la société civile, alimente les critiques contre la gestion sécuritaire de la transition menée par le CNRD.

Face à cet événement, l’Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie (ANAD) a réagi avec force à travers un communiqué incisif. L’organisation condamne fermement cette arrestation qu’elle juge arbitraire et illégale, et dénonce une tentative de museler les voix dissidentes.

Dans sa déclaration, l’ANAD rappelle que cette arrestation s’inscrit dans une série d’interpellations ciblées visant des figures de la contestation, citant notamment Oumar Sylla « Foniké Manguè », Mamadou Billo Bah, Marouane Camara et Thierno Mamadou Bah de l’UFDG. Pour l’Alliance, ces actions traduisent une dérive autoritaire et un climat de plus en plus répressif instauré par le régime militaire.

L’ANAD exige la libération immédiate et inconditionnelle d’Abdoul Sacko et met en garde le CNRD contre les conséquences d’une gouvernance fondée sur l’intimidation et la répression. Le communiqué invite également les Guinéens à rester mobilisés et engagés dans la défense des libertés fondamentales et du retour à l’ordre constitutionnel.

Alors que la pression monte sur les autorités, cette nouvelle arrestation pose une question cruciale : jusqu’où ira la junte pour tenter de contenir la contestation ?

Laguinee.info