dimanche, février 23, 2025
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« Aucune convention minière ne doit comporter une note de confidentialité qui interdit sa publication », selon Me Almamy Traoré

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Dans un contexte où la transparence devient une exigence croissante, Me Almamy Samory Traoré a vivement critiqué la gestion des conventions minières en Guinée, soulignant que ces documents devraient être accessibles au public sans aucune clause de confidentialité. Lors d’une déclaration faite la semaine dernière, l’avocat a insisté sur l’inopposabilité des conventions minières qui contiennent de telles clauses, les qualifiant de non-valides en vertu du Code minier guinéen.

Une question de transparence

Selon Me Traoré, toute convention minière qui inclut une clause de confidentialité, empêchant sa publication, est contraire à la loi. « Toute convention qui comporte une clause de confidentialité est inopposable. Aucune convention minière ne doit comporter une note de confidentialité qui interdit sa publication », a-t-il affirmé avec fermeté. Cette position met en lumière la nécessité pour le public d’avoir accès à ces documents pour pouvoir participer activement au débat public sur les enjeux de l’exploitation minière en Guinée.

Un débat public indispensable

L’avocat va plus loin en suggérant que la publication de ces conventions offrirait une opportunité de débat national. En rendant ces documents accessibles, les citoyens pourraient non seulement comprendre les termes de ces accords mais aussi émettre des commentaires éclairés. Une telle approche, estime-t-il, renforcerait la démocratie et la responsabilisation des autorités dans un secteur aussi stratégique pour le pays.

Des conventions sous le sceau du secret, une gestion controversée

Me Traoré n’a pas manqué de pointer du doigt la gestion actuelle des conventions minières, sous l’administration du Conseil National de la Transition (CNT). Il soulève un problème de légitimité, rappelant que les décisions prises par des autorités non élues, comme le CNT, manquent de fondement démocratique. « Le CNT n’est pas un organe élu, donc dépourvu de toute légitimité », a-t-il indiqué, en évoquant la nécessité d’une gestion plus transparente et représentative.

La question reste ouverte : la Guinée peut-elle se permettre de continuer à traiter ses ressources naturelles dans l’opacité, sans impliquer ses citoyens dans les décisions cruciales qui façonneront son avenir économique et environnemental ? Une transparence totale semble être la seule voie vers une gestion plus inclusive et plus juste des richesses minières du pays.

 

IAC, pour laguinee.info

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