La deuxième édition du Festival Lafidi s’est terminée sur une note amère. Alors que la fête battait son plein au Belvédère, les autorités ont brusquement interrompu l’événement pour cause de travaux de terrassement. Une décision qui a provoqué l’indignation de nombreux participants et du conseiller au CNT, Mamadou Thug, qui n’a pas caché sa colère sur Facebook.
« Qu’est-ce qui pouvait être si urgent au Belvédère pour ne pas attendre lundi ou mardi ? Dans ce pays, toutes les conditions sont réunies pour provoquer un AVC… Bilahi, c’est vraiment désolant. », a-t-il écrit, avant d’exprimer son soutien à l’équipe organisatrice et aux exposants.
Un coup dur pour les exposants et les festivaliers
Prévu pour célébrer un plat emblématique de la Guinée, le Festival Lafidi avait attiré de nombreux exposants, venus mettre en avant leurs produits : plats traditionnels, jus locaux, artisanat… Mais l’annonce soudaine de l’évacuation a forcé ces commerçants à plier bagage dans la précipitation, avec des pertes financières considérables.
« Je salue le courage de toutes ces braves femmes et jeunes entrepreneurs qui avaient prévu d’exposer leurs stands tout au long du festival.« , a ajouté Mamadou Thug.
Un manque de considération pour la culture ?
Ce coup d’arrêt brutal a relancé le débat sur le soutien de l’État aux initiatives culturelles. Pour Mamadou Thug, cette décision traduit un manque de respect envers la culture guinéenne et ses promoteurs. Il déplore que les autorités n’aient pas attendu la fin naturelle du festival pour procéder aux travaux.
Le Festival Lafidi, malgré cette interruption brutale, a prouvé une fois de plus son importance en tant que plateforme de valorisation du patrimoine culinaire guinéen. Mais cette mésaventure laisse un goût amer et pose une question essentielle : l’État est-il un partenaire ou un frein au développement culturel ?
Laguinee.info