La semaine dernière, Kankan a été le théâtre d’une controverse entre le préfet Kandia Mara et l’Union nationale des chasseurs traditionnels (Donzos). Accusé par cette confrérie de vouloir semer la division en menaçant leur agrément, le contrôleur général de police a brisé le silence une semaine après pour démentir catégoriquement ces allégations.

Des accusations mal interprétées ?

Selon Kandia Mara, ses propos ont été déformés. Il affirme n’avoir jamais menacé de retirer l’agrément du bureau régional des Donzos mais plutôt avoir plaidé pour l’unité au sein de la confrérie.

« Je jure que je n’ai jamais dit cela. C’est dénué de tout fondement. Ils ont transformé mes propos et mon message a été mal compris. »

Il explique que lors d’un déplacement à Sanguiana, deux groupes de Donzos sont venus saluer les autorités, illustrant ainsi la division au sein de la confrérie.

« C’est à ce moment que je leur ai demandé de se réunir sous un seul agrément. Il n’est pas bon d’avoir plusieurs factions. »

Un appel à l’unité

Se présentant comme un acteur de l’unification des Donzos, Kandia Mara insiste sur le fait qu’il veut rassembler la confrérie, et non la diviser.

« Dans la tradition mandingue, les Donzos forment une armée. Une armée ne doit pas être divisée. Mon objectif est de les unir sous un seul agrément. »

Il rappelle aussi son propre lien avec la confrérie :

« Moi-même, je suis Donzo. J’en compte plus de 4 500 et je suis leur conseiller national. Comment pourrais-je agir contre ma propre communauté ? »

Un soutien de taille

Pour appuyer ses propos, Kandia Mara reçoit le soutien de Simbo Sékou Traoré, qui se présente comme le représentant des chasseurs traditionnels d’Afrique aux Nations Unies.

« Il y a toujours des gens qui cherchent à créer des problèmes. Kandia Mara n’est pas un étranger dans la confrérie, il a toujours prôné l’unité. C’est grâce à lui que les Donzos de Kissidougou ont été unifiés. »

Une polémique révélatrice ?

Ce bras de fer met en lumière un enjeu plus profond : la multiplication des agréments et le besoin d’une meilleure structuration de la confrérie. Si les tensions persistent, cette affaire pourrait relancer le débat sur la régulation et l’organisation des Donzos en Guinée.

Affaire à suivre…

De Kankan, Karifa Kansan Doumbouya