lundi, février 24, 2025
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Fermeture des médias en Guinée : « J’étais très affecté par ce qui s’est passé», Fana Soumah, MIC

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Lors de l’immersion gouvernementale à Nzérékoré, le ministre de l’Information et de la Communication, Fana Soumah, s’est exprimé sur la fermeture de certains médias par les autorités de la transition. Un sujet sensible qui continue de susciter des interrogations au sein de la profession journalistique.

 

Face aux journalistes présents, le ministre n’a pas caché son émotion : « J’étais très affecté par ce qui s’est passé. Très, très affecté. » Une déclaration qui traduit une certaine proximité avec les acteurs concernés. « Ce sont mes petits, mes amis. Ils viennent me voir régulièrement : Aboubacar [Diallo], Lamine Guirassy et tant d’autres. On garde de très bons rapports. »

Cependant, au-delà de cette empathie affichée, Fana Soumah rappelle une réalité implacable : « Nous ne sommes pas des extraterrestres. Nous ne pouvons pas affronter l’État. Quand l’État veut te faire taire, il te fera taire, tu ne peux rien. » Une mise en garde qui souligne l’asymétrie des rapports de force et la nécessité pour les médias d’évoluer dans un cadre jugé acceptable par les autorités.

Le ministre insiste également sur l’éthique journalistique, pointant du doigt certaines dérives : « Il est interdit à un journaliste de toucher à la vie privée de quelqu’un. […] Nous ne sommes pas des blogueurs. Le journaliste respecte les règles : qui, quand, où, etc. » Une distinction nette entre journalisme et blogging, qui vise à rappeler les exigences du métier.

Si les propos de Fana Soumah témoignent d’une posture à la fois compréhensive et ferme, ils laissent néanmoins en suspens la question centrale : ces médias auront-ils une chance de rouvrir ? Pour l’instant, le débat reste ouvert.

 

Laguinee.info

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