dimanche, octobre 6, 2024
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Koloma : à la rencontre des jeunes exerçant la cordonnerie et le cirage

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La cordonnerie et le cirage sont devenus des métiers très pratiqués à Conakry. Au quartier Koloma II, dans la commune de Ratoma, il existe un carrefour appelé « Cirage ». Il est  sur la route reliant Koloma à Bambeto. Sur place, plusieurs cordonniers cireurs attirant l’attention de tout passeur sur les services, a constaté un reporter de Laguinee.info qui est allé à leur rencontre.

Abdourahmane Tounkara est à Conakry depuis peu de temps. Il est l’un des cordonniers qui opèrent au carrefour « cirage ».

« Je viens à peine de venir à Conakry et commencer cette activité que je trouve mieux placée pour subvenir à certains de mes besoins, contrairement aux métiers qui prendra beaucoup de temps pour commencer à gagner de l’argent. En plus cette activité c’est juste un départ pour moi et pour bon nombres de personne car de fois on peut gagner plus de 30 000 francs guinéens par jour et si vous constatez bien, on n’a moins de dépense à effectuer », dit-il.

Alpha Amadou Sow lui, a abandonné une autre activité au profit de la cordonnerie. Pour ce qui est du motif, il laisse entendre : « moi personnellement j’effectuais une autre activité mais vu que cette activité ne s’effectuait pas tous les jours, j’ai décidé de venir ici pour travailler. J’avais constaté qu’à ce carrefour appelé « cirage » il y a plus de clients que de travailleurs. Voilà les raisons qui m’ont poussé à venir ici exercer cette activité. Je me suis marié tout récemment et c’est à travers cette activité que je paie mes dépenses journalières. J’ai embauché un frère là où je travaillais auparavant. Mais je ne compte pas me limiter seulement à cette profession car je rêve d’évoluer et pourquoi un jour devenir un riche ».

Malgré le fait que le cirage soit minimisé par certaines personnes qui vont jusqu’à même se moquer de ceux qui le pratiquent, Boubacar Barry ne s’empêcher pas de continuer à l’exercer. Son objectif est de passer d’un cordonnier à un grand commerçant.

« Dans cette activité, disons qu’il y a un manque de respect car ils y a beaucoup de jeunes qui nous minimisent et se moquent de nous mais nous ne regardons pas ça, parce que celui qui a envie d’avoir un lendemain meilleur n’aura pas honte d’exercer n’importe qu’elle activité légale. En plus cette activité me permet de subvenir à certaines de mes besoins. C’est pas facile d’estimer ce qu’on peut gagner durant la journée car c’est comme le guidon. De fois c’est le prix du manger de la nuit qui est à 10000 francs guinéens que je gagne mais parfois aussi, si ça roule bien, on peut gagner 40000 a 50000 francs guinéens par jour. Bien que les gens minimisent cette activité, j’espère être grand commerçant un jour. C’est mon rêve », explique-t-il.

La plupart de cordoniers cireurs rencontrés au carrefour « Cirage » sont venus du Fouta Djallon. Tous semblent avoir aussi la même vision. C’est de devenir commerçants à l’avenir.

Mamadou Aliou 2 Sow pour Laguinee.info

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