samedi, avril 19, 2025
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Afrique du Sud : Ramaphosa riposte face aux pressions internationales sur les réformes foncières

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Dans un discours empreint de détermination, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a ouvert la nouvelle session parlementaire au Cap en affirmant haut et fort la souveraineté de son pays. Sous les projecteurs internationaux, il a défendu les réformes foncières engagées par son gouvernement tout en s’érigeant contre les critiques venues d’outre-Atlantique, notamment celles du président américain Donald Trump.

« Un peuple résilient et souverain »

Ramaphosa n’a pas mâché ses mots : « Nous ne nous laisserons pas intimider. Nous sommes, en tant que Sud-Africains, un peuple résilient. », rapporte africanews.com.

Cette déclaration semble directement répondre aux menaces de Trump de couper l’aide américaine à Pretoria, sous prétexte de confiscations de terres et de mauvais traitements présumés envers certaines catégories de personnes.

Pourtant, le président sud-africain a tenu à clarifier : la réforme foncière ne vise qu’à redistribuer les terres inutilisées pour servir le bien commun. « Aucune terre n’a été confisquée », a-t-il martelé, soulignant que le processus est strictement légal et juste.

Tensions croissantes avec les États-Unis

Les tensions diplomatiques ont atteint un nouveau sommet lorsque le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a qualifié l’Afrique du Sud d’« anti-américaine », refusant de participer à la réunion du G20 prévue à Johannesburg. En parallèle, les critiques du milliardaire Elon Musk, né en Afrique du Sud, n’ont fait qu’alimenter les malentendus. Le porte-parole de Ramaphosa a dénoncé des « informations erronées », appelant à une rectification des faits.

Une aide vitale suspendue

Dans ce contexte tendu, la suspension de l’aide américaine décidée par Donald Trump en janvier dernier ajoute une nouvelle couche d’incertitude. Ce financement, qui représente 17 % des dépenses sud-africaines pour la lutte contre le VIH, est crucial pour les 8 millions de personnes vivant avec le virus. Ramaphosa s’est dit profondément préoccupé par les conséquences de cette décision sur la santé publique : « Ces avancées que nous avons réalisées risquent d’être compromises. »

La montée du protectionnisme et l’avenir de l’Afrique du Sud

Face à un monde où « nationalisme, protectionnisme et intérêts étroits » dominent, Cyril Ramaphosa réaffirme que l’Afrique du Sud continuera de défendre ses intérêts et son indépendance. Un message clair à ses détracteurs internationaux : Pretoria reste maître de son destin.

Si la tension entre Washington et Pretoria persiste, l’issue de ce bras de fer diplomatique pourrait redéfinir les relations entre l’Afrique du Sud et les grandes puissances mondiales. Pour Ramaphosa, le défi est de taille, mais le président semble déterminé à défendre son projet de réforme, malgré les vents contraires.

 

Laguinee.info

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