Deux mois après la disparition du journaliste Habib Marouane Camara, le Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG) a réaffirmé, lors d’un point de presse à Conakry, son engagement indéfectible pour obtenir sa libération.
Prenant la parole, le secrétaire général du SPPG, Sekou Jamal Pendessa, a martelé : « Nous ne baisserons pas les bras. Marouane est l’un des nôtres, et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour qu’il rentre sain et sauf. »
Selon lui, des démarches discrètes mais actives sont en cours pour garantir la sécurité du journaliste disparu. « Quelqu’un qui est pris, dont on ne sait pas où il se trouve ni comment il est traité, il faut savoir gérer son dossier avec prudence », a-t-il précisé, soulignant la complexité de la situation.
Un contexte alarmant pour la presse guinéenne
La disparition de Habib Marouane Camara s’inscrit dans un climat de plus en plus hostile pour les journalistes en Guinée. Lors de cette même conférence, le SPPG a présenté un rapport accablant sur l’état de la liberté de la presse en 2024, qualifiée d’« Année d’Obscurantisme ». Le syndicat y dénonce une hausse de 204 % des atteintes à la liberté de la presse par rapport à 2023.
Face à ce sombre tableau, le SPPG a réitéré son engagement à lutter non seulement pour Habib Marouane Camara, mais aussi pour la protection de tous les journalistes en Guinée. « Nous ne permettrons pas que la voix de la presse soit réduite au silence », a conclu Sekou Jamal Pendessa.
Alors que l’inquiétude grandit parmi les proches et les confrères de Marouane, le SPPG appelle à une mobilisation générale pour la défense des droits des journalistes et la liberté d’informer.
IAC, pour Laguinee.info