mercredi, février 5, 2025
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70 atteintes à la liberté de la presse en 2024: la descente aux enfers s’accélère sous le CNRD 

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Le Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG) a publié son rapport annuel 2024 sur la liberté de la presse, et les chiffres révèlent une situation alarmante. Avec 70 atteintes graves recensées entre le 1er janvier et le 31 décembre, cette année marque une recrudescence inquiétante des attaques contre les journalistes et les médias, une augmentation de 204 % par rapport à l’année précédente.

 

Une montée inquiétante des violences

Parmi les atteintes rapportées, 32 journalistes ont été séquestrés et 16 arrêtés arbitrairement, dont deux incarcérés à la maison centrale de Coronthie. Des actes de violence physique ont également marqué l’année : deux journalistes d’un média public ont été brutalement battus par des militaires à Conakry, l’un d’eux ayant subi une luxation de l’épaule.

Selon le rapport, en décembre, la situation a atteint un point critique avec l’enlèvement d’un journaliste en banlieue de Conakry. Ces menaces, conjuguées à un climat d’insécurité croissant, ont poussé quatre journalistes à quitter le pays avant la fin de l’année.

Entre justice et répression administrative

Le rapport souligne également des dérives judiciaires, où deux des trois procédures engagées contre des journalistes ont été traitées sur la base du code pénal, contournant la loi sur la liberté de la presse. Par ailleurs, quatre radios et deux télévisions privées ont été fermées par le ministère de l’Information depuis mai 2024, une mesure étendue à leurs antennes régionales. La Haute Autorité de la Communication (HAC) a également suspendu deux sites d’information et trois journalistes, avec des sanctions allant jusqu’à neuf mois.

Conakry au centre des atteintes

La capitale reste l’épicentre des violations, avec 67 cas sur les 70 enregistrés, représentant près de 96 % des atteintes. La région administrative de Kankan suit avec trois cas isolés.

Un bilan qui inquiète

Ces données révèlent une moyenne mensuelle de six actes liberticides, marquant une détérioration constante de la liberté de la presse en Guinée. Ce troisième rapport du SPPG sonne comme un signal d’alarme, mettant en lumière un environnement de plus en plus hostile pour les médias.

Alors que la communauté journalistique guinéenne déplore une année d’obscurantisme, les regards se tournent vers les autorités et la société civile pour inverser cette dynamique inquiétante.

 

Laguinee.info

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