Depuis son départ pour des soins médicaux en Tunisie en novembre 2023, Oyé Guilavogui, ancien ministre des Postes et Télécommunications, reste au cœur d’un procès qui semble s’enliser. Ce lundi 3 février 2025, la CRIEF (Cour de Répression des Infractions économiques et financières) a repris l’examen de son dossier, où il est poursuivi pour détournement de fonds publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux.
Mais dès le début de l’audience, Me Salifou Béavogui, avocat de la défense, a demandé un nouveau renvoi. S’appuyant sur un rapport médical, il a plaidé que son client nécessitait un bilan de santé complet et a proposé de repousser le procès à juin 2025.
Cette requête a provoqué une vive réaction de la partie civile. Représentant l’État, Me Pépé Antoine Lama a fustigé ce qu’il considère comme une tactique dilatoire. « Depuis novembre 2023, il est parti pour un traitement. Combien de temps devrons-nous encore attendre ? », a-t-il lancé, rappelant que l’affaire avait déjà été reportée à plusieurs reprises selon lerevelateur224.com.
Dans le même ton, Me Amadou Baben Camara, un autre avocat de la partie civile, a dénoncé « la mauvaise foi » de l’accusé. Il a rejeté les accusations portées contre le ministère public, qualifiant d’« infondées » les allégations selon lesquelles l’État serait trop pressé de conclure.
Convaincus qu’Oyé Guilavogui ne reviendra pas en Guinée, les avocats de l’État ont demandé à la Cour de fixer les plaidoiries et réquisitions pour ce mercredi 5 février. Cependant, après délibération, le président de la Cour, Yacouba Conté, a finalement décidé de renvoyer l’affaire au 10 février 2025.
Le feuilleton judiciaire continue, mais une question demeure : combien de temps encore ce dossier restera-t-il suspendu ?
Laguinee.info