vendredi, janvier 31, 2025
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Déjeuner de presse d’Ousmane Gaoual : Dr Zotomou relève les incohérences du CNRD

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L’annonce faite par le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, d’un « nouveau glissement » dans le calendrier de retour à l’ordre constitutionnel continue de susciter des réactions. Au sein de la classe politique, les critiques fusent, notamment de la part du Dr Edouard Zotomou Kpoghomou, vice-président de l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD), qui dénonce une incohérence manifeste au sommet de l’État dans un entretien accordé à Africaguinee.com.

Des discours contradictoires ?

Lors d’un entretien, le président de l’Union démocratique pour le renouveau et le progrès (UDRP) n’a pas mâché ses mots :

« Je voudrais noter cette contradiction flagrante entre Ousmane Gaoual Diallo et son patron (le président de la transition), qui a annoncé qu’il y aurait des élections générales en 2025. Ensuite, le Premier ministre avait bien dit que les élections auraient lieu cette année. Mais on observe une succession de reports : du premier trimestre au premier semestre pour l’annonce du référendum. Finalement, tout reste flou », s’est-il indigné.

Pour Dr Kpoghomou, ces annonces s’inscrivent dans une stratégie bien pensée par le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD). « Au départ, certains disaient que le CNRD était venu pour achever le mandat d’Alpha Condé. Ensuite, ils ont élaboré des programmes pour ajuster leur vision de la transition au temps qu’ils veulent prendre. »

Un pouvoir qui repose sur les « trois A »

Selon le président de l’UDRP, le contrôle du pouvoir en Guinée dépend de trois piliers fondamentaux : l’argent, l’armée et l’administration. « Eux, ils ont les trois. Ils font ce qu’ils veulent. Cela ne veut pas dire que tous les autres sont d’accord avec eux », a-t-il affirmé.

Quant à Ousmane Gaoual Diallo, le vice-président de l’ANAD estime qu’il « joue sa survie politique » en restant aligné sur la ligne du CNRD : « Il ne peut pas se mettre en contradiction avec ceux qui l’ont mandaté. Il risquerait de perdre les privilèges qu’il détient aujourd’hui. »

Un dialogue toujours bloqué

Alors que les forces vives ont déjà rejeté l’autorité du CNRD et du gouvernement, Dr Kpoghomou insiste sur le fait que ce rejet reste pour l’instant théorique, faute de pouvoir effectif : « Nous n’avons pas l’effectivité du pouvoir, mais cela ne signifie pas que nous acceptons la situation. »

En attendant, l’incertitude persiste, et les échéances annoncées semblent de plus en plus fragiles. Si l’objectif de retour à l’ordre constitutionnel reste affiché, les tergiversations répétées renforcent les soupçons sur la réelle volonté du CNRD de respecter ses engagements.

Laguinee.info

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