Pour le retour rapide à l’ordre constitutionnel, plusieurs acteurs politiques avaient préconisé la révision du fichier électoral de 2020.
Mais le CNRD a préféré faire un recensement administratif à caractère d’état civil (RAVEC) à travers lequel le fichier électoral sera tiré.
Un processus qui avait pourtant été dénoncé par les mêmes acteurs politiques. Certains avaient à l’époque, souligné qu’il est impossible d’obtenir un fichier crédible sur la base du recensement administratif.
Dans l’émission « On fait le point » sur la télévision nationale, Bah Oury a laissé entendre que le fait d’utiliser l’ancien fichier peut conduire à la catastrophe.
« Je vais vous dire franchement. Les acteurs politiques qui veulent qu’on utilise l’ancien fichier pour aller vite, c’est pour aller à la catastrophe. L’ancien fichier a déjà conduit à 200 morts. Les protagonistes de cette tragédie se retrouvent aujourd’hui ensemble pour utiliser ce qui a amené à ce que 200 enfants de ce pays périssent. Est-ce responsable ? Nous ne voulons pas recréer les mêmes faits qui ont amené à ce que le pays, quelques années après, se retrouve dans une dynamique de crise institutionnelle qui a amené à une transition », a indiqué le chef du gouvernement.
Lors de son adresse à la nation en fin d’année, le général Mamadi Doumbouya a assuré que les élections se tiendront cette année. Mais avec quel fichier électoral ?
La question reste pour le moment sans réponse, puisque sur le terrain, les opérations d’enrôlement concernant le PN RAVEC avancent très lentement.
Laguinee.info