Jeudi 23 janvier 2025, lors du conseil des ministres, le général Mamadi Doumbouya a, une fois de plus, réaffirmé son engagement à lutter contre la corruption qui gangrène les institutions publiques de Guinée. Mais derrière les mots rassurants, un constat persiste : la lutte annoncée se fait toujours attendre. Et si, finalement, le discours ne s’accompagnait pas des actes attendus ?
Le président a tenu à préciser que cette offensive ne vise « personne en particulier », mais s’inscrit dans une volonté globale d’assainir les finances publiques et de garantir une gestion transparente des ressources de l’État. Mais alors que plusieurs hauts cadres sont déjà incarcérés, la question demeure : ces arrestations et enquêtes judiciaires sont-elles le début d’une véritable purge ou simplement un autre feuilleton médiatique ?
Selon les informations, le Général Doumbouya a également insisté sur l’importance d’une gouvernance « exemplaire » et d’une « proximité renforcée » avec les populations. C’est en faisant preuve de solidarité au sein du gouvernement, selon lui, que la Guinée pourra espérer rétablir la confiance. Des mots bien choisis, mais qui risquent de laisser un goût d’inachevé, tant l’opacité des précédentes administrations semble difficile à effacer en quelques discours.
Pour les ministres, l’heure est à la responsabilité. Le président les a appelés à placer l’intérêt général au cœur de leurs actions, à promouvoir la transparence et à mettre en avant les principes de bonne gouvernance. Des promesses ambitieuses, mais qui, à l’instar de nombreuses déclarations précédentes, devront se traduire par des actions concrètes. À ce jour, les Guinéens attendent encore des preuves tangibles de cette fameuse « gouvernance exemplaire ».
Au final, ce discours, certes porteur d’espoir, soulève une question qui taraude : cette fois-ci, Mamadi Doumbouya saura-t-il se donner les moyens de ses ambitions ? La lutte contre la corruption, qu’il a érigée en priorité, ne peut se résumer à des paroles. Les actes, eux, sont attendus de pied ferme. Et jusqu’à preuve du contraire, la patience des citoyens a ses limites.
Laguinee.info