Kassognah, un quartier de la commune de Manéah, se trouve à un carrefour où le développement semble se dessiner, mais à petits pas. Lors d’une interview accordée à notre rédaction ce samedi, Mme Diallo Fanta Diané, présidente des femmes de Kassognah et PDG de FADIC BTP, a évoqué les progrès réalisés dans sa communauté tout en soulignant les défis persistants qui freinent encore son développement.

À la tête du mouvement Won Lan Mafé, Mme Diané a salué les efforts du général Mamadi Doumbouya, notamment dans le domaine des infrastructures routières. Elle a exprimé une gratitude marquée pour les avancées, telles que la construction de ponts et les projets de routes en cours. « Je dis à toutes les femmes de soutenir le général Mamadi Doumbouya. Tous ceux qui sont conscients voient les réalités sur le terrain. Il a construit un pont pour nous à Kassognah, et bientôt, la route sera goudronnée. Nous sommes vraiment contents de lui, que Dieu l’aide et le protège », a-t-elle déclaré.

Cependant, au-delà des progrès réalisés dans le domaine routier, Mme Diané n’a pas manqué de souligner les nombreux manques qui continuent de nuire à la qualité de vie des habitants de Kassognah. Le manque d’infrastructures sociales, en particulier d’écoles publiques et d’hôpitaux, reste un problème majeur. « Aujourd’hui, à Kassognah, si ton enfant décroche l’examen d’entrée en 7e année, il faut avoir des moyens, sinon il ne pourra pas étudier. Les femmes enceintes souffrent beaucoup lors de l’accouchement« , a-t-elle précisé.

Les élèves de Kassognah sont contraints de se rendre à Kagbelen pour poursuivre leurs études, un trajet coûteux et difficile pour de nombreuses familles. Quant aux femmes enceintes, elles doivent souvent faire face à un manque d’accès aux soins, mettant en danger leur santé et celle de leurs enfants.

Face à ces défis, Mme Diané a lancé un appel direct au général Doumbouya pour qu’il prenne des mesures concrètes afin de résoudre ces problèmes d’infrastructures de base. « Kassognah est en manque criant d’infrastructures de développement à la base. Nous demandons vraiment son aide pressante« , a-t-elle insisté.

Son soutien au président de la transition, le général Doumbouya, est clair, mais son message va au-delà des félicitations : il s’agit d’un appel à l’action, à la concrétisation des projets et à l’extension des réalisations aux infrastructures sociales essentielles.

Ainsi, Kassognah, tout en saluant les progrès en matière d’infrastructures routières, attend toujours des réponses aux besoins urgents dans d’autres secteurs vitaux. Cette localité, comme bien d’autres en Guinée, se trouve dans l’attente d’un développement équilibré, où routes et ponts sont aussi accompagnés d’écoles et d’hôpitaux pour assurer un avenir meilleur aux générations futures.

IAC, pour Laguinee.info