dimanche, janvier 19, 2025
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Mozambique: le nouveau président investi sur fond de manifestations

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Mercredi, à Maputo, capitale du Mozambique, des centaines de partisans de l’opposition ont manifesté pacifiquement en marge de l’investiture du nouveau président, Daniel Chapo. Cette cérémonie s’est déroulée dans un contexte tendu, marqué par des élections contestées et des violences meurtrières ayant fait au moins 300 morts, selon des organisations de défense des droits humains.

Une cérémonie sous haute surveillance

Daniel Chapo, avocat de 48 ans, a prêté serment devant environ 2 500 personnes réunies devant l’hôtel de ville. Malgré une chaleur accablante, les participants ont assisté à la cérémonie, sous la protection renforcée des forces de sécurité, rapporte africanews.com.

Selon notre source, à quelques mètres de là, les partisans de l’opposition, conduits par Venâncio Mondlane, pasteur et principal rival de Chapo, ont protesté pacifiquement. Ces derniers ont été bloqués par des forces armées équipées de fusils et de matraques, empêchant tout accès au lieu de l’investiture. Plusieurs routes de la capitale ont été fermées et une forte présence policière a été observée dans d’autres zones de la ville.

Un appel au dialogue dans un pays divisé

Lors de son discours d’investiture, Chapo a souligné la nécessité urgente de rétablir l’unité nationale et la stabilité dans ce pays d’Afrique australe. « L’harmonie sociale ne peut attendre, pas plus que la construction d’un consensus sur les questions qui préoccupent le peuple mozambicain », a-t-il déclaré, ajoutant que des initiatives de dialogue étaient déjà en cours.

En décembre, le Conseil constitutionnel avait confirmé la victoire de Chapo avec 65,17 % des suffrages, rejetant les allégations de fraude portées par Mondlane, qui avait obtenu 24 % des voix. Cependant, les résultats ont été fortement remis en question, y compris par certains pays occidentaux comme les États-Unis.

Violences post-électorales et critiques internationales

Les élections ont été suivies de manifestations et d’une répression violente par les forces de sécurité, causant la mort de centaines de personnes, dont de nombreux enfants, selon des ONG locales et internationales. Ces violences ont exacerbé les tensions entre le gouvernement et l’opposition.

Mondlane continue de mobiliser ses partisans, appelant à des manifestations à travers les réseaux sociaux pour exiger « la restauration de la vérité électorale ». Ces appels trouvent un écho auprès de la communauté internationale, qui demeure préoccupée par la crédibilité du processus électoral mozambicain.

Alors que Daniel Chapo entame son mandat, le défi de réconcilier un pays divisé reste immense. La communauté internationale surveille de près la situation, appelant à un apaisement des tensions et à un dialogue inclusif pour prévenir une escalade de la crise.

Laguinee.info

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