Ce mercredi 15 janvier 2025, Ibrahima Kourouma, l’ancien ministre de l’Urbanisme sous Alpha Condé, a fait sa première apparition devant la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). Selonn les informations l’homme est poursuivi pour des accusations qui ne manquent pas de piquant : détournement de deniers publics et enrichissement illicite, des faits qui impliquent des sommes astronomiques de 612 milliards 520 millions 784 mille 809 GNF et 12 millions de dollars américains. L’ancien ministre en détention provisoire depuis maintenant 33 mois, et ce, pour des faits nie en bloc ce qui lui est reproché.
Dans le box des accusés, l’ex-ministre, les yeux rivés sur la salle, a fermement rejeté les accusations qui pèsent sur lui. Pour lui, ces accusations n’ont aucun fondement. Une posture bien connue dans ce genre de dossiers où la présomption d’innocence reste un principe sacré… jusqu’à ce que la justice en décide autrement. Mais attention, il ne s’agit pas seulement de défendre son honneur. Ses avocats, dans une démonstration de verbe et de stratégie, ont mis sur la table un argument qui, eux, jugent fondamental : le maintien en détention de leur client est, selon eux, « arbitraire » et contraire à la loi, puisque son mandat de dépôt n’a pas été renouvelé. La demande de libération a été formulée avec la conviction d’une plaidoirie en béton.
La réponse de la Cour, pourtant, ne s’est pas fait attendre. Loin de céder aux sirènes de la liberté provisoire, la chambre de jugement a rejeté la requête. En somme, la demande a fait long feu. Le dossier a été renvoyé au 22 janvier prochain pour la suite des débats. Ibrahima Kourouma devra donc patienter encore un peu, et probablement encore beaucoup de mois, avant de voir la lumière de sa liberté, s’il y en a une.
En attendant, l’ex-ministre reste derrière les barreaux, là où les regards et les critiques risquent de se multiplier à chaque nouvelle séance de cette saga judiciaire qui ne semble pas près de s’achever.
Laguinee.info
