Le président du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, a récemment fait tomber une décision aussi symbolique qu’inattendue : les juges du pays devront désormais rendre justice sans les fameuses perruques de style colonial britannique et français. Une petite révolution capillaire, mais surtout une étape significative dans la décolonisation du système judiciaire.

Lors de son annonce, Ibrahim Traoré n’a pas mâché ses mots. Selon lui, ces perruques – emblèmes poussiéreux d’une époque révolue – n’ont plus leur place dans un Burkina Faso en quête d’affirmation culturelle et de souveraineté. « Pourquoi s’accrocher aux vestiges d’un système imposé, quand notre propre héritage regorge de symboles forts ? », aurait-il lancé, avec ce ton sérieux qui ne tolère pas la réplique.

Ces perruques, véritables reliques du passé colonial, ont longtemps dominé les tribunaux africains, souvent perçues comme des symboles de conformité aux normes importées. Mais aujourd’hui, elles s’apprêtent à rejoindre le musée des antiquités symboliques, à côté des drapeaux coloniaux et des statues déboulonnées.

Le Burkina Faso s’inscrit ainsi dans une tendance plus large sur le continent, où plusieurs pays remettent en question les pratiques héritées de la colonisation. Exit les protocoles imposés, place aux traditions locales qui résonnent avec l’identité des peuples. Cette mesure, bien que hautement symbolique, illustre une volonté affirmée de reprendre la main sur les institutions et de les modeler selon les valeurs africaines.

Derrière cette décision, c’est tout un courant de renaissance culturelle qui s’affirme. Les perruques tombent, les symboles changent, mais l’objectif reste le même : bâtir un avenir enraciné dans une identité fièrement assumée. Et si ce geste en apparence anodin devenait le début d’une justice au visage enfin burkinabé ?

Laguinee.info

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