samedi, janvier 18, 2025
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Une question à Me Mohamed Traoré : Démissionner ou poursuivre le combat parlementaire dans une Guinée en pleine transition ?

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À la croisée des chemins, une responsabilité partagée pour l’avenir démocratique du pays.

Le lundi 13 janvier 2025, Me Mohamed Traoré, représentant de l’Ordre des Avocats de Guinée au Conseil National de la Transition (CNT), a annoncé sa démission. Cette décision, prise après consultation du Bâtonnier, a suscité des réactions diverses dans un contexte où le CNT, sous la direction du président Dr Dansa Kourouma, joue un rôle essentiel dans la construction des bases d’une Guinée nouvelle.

Mais alors que le pays traverse des moments décisifs, la question demeure : est-il préférable de quitter ses responsabilités au sein du CNT ou de continuer à y contribuer pour consolider la transition en cours ?

Le rôle crucial du CNT dans une période délicate

Depuis son installation, le CNT s’est imposé comme l’un des principaux piliers de la transition. Sous le leadership de Dr Dansa Kourouma, cette institution s’attèle à relever des défis complexes : jeter les bases d’un retour à l’ordre constitutionnel, apaiser les tensions sociopolitiques et proposer des réformes solides pour un avenir démocratique durable.

Dans ce cadre, la contribution de chaque membre est précieuse. Le CNT n’est pas simplement une assemblée de circonstances ; il est le reflet de la diversité des compétences et des sensibilités nationales, un espace où les opinions se confrontent pour bâtir un consensus.

Une démission qui interpelle

La décision de Me Traoré de démissionner est perçue par certains comme un acte de protestation face aux défis de la transition. Pourtant, cette démarche pose une question fondamentale : à qui profite une telle décision ?

Quitter une institution aussi stratégique que le CNT envoie un message fort, mais également ambigu. Dans un moment où la Guinée a besoin de toutes ses forces vives pour avancer, cette démission pourrait être interprétée comme un abandon de responsabilité, voire comme un désengagement vis-à-vis des attentes citoyennes.

Rester pour construire ensemble

En revanche, poursuivre son engagement au sein du CNT est un acte de foi en l’avenir. Face aux critiques et aux obstacles, il est essentiel de comprendre que la transition est un processus complexe qui exige du temps, de la patience et des efforts conjugués.

Le leadership de Dr Dansa Kourouma a permis de maintenir un cadre de travail ouvert et constructif malgré les défis. En restant, chaque membre du CNT a l’occasion d’apporter sa pierre à l’édifice, de proposer des réformes audacieuses et de défendre les intérêts des citoyens, même dans les moments les plus difficiles.

Un tournant historique pour la Guinée

La Guinée est à un moment clé de son histoire. Les institutions de la transition, en particulier le CNT, incarnent l’espoir d’une refondation politique et sociale. Mais cet espoir ne peut se concrétiser qu’avec l’engagement résolu de tous ses membres.

Loin d’être une simple instance consultative, le CNT est aujourd’hui une force motrice pour élaborer des lois, promouvoir le dialogue et construire une vision collective pour le pays. Chaque démission affaiblit cette dynamique et complique le chemin vers une transition réussie.

Le défi de la responsabilité collective

Me Mohamed Traoré a fait un choix personnel. Cependant, il est important de rappeler que le CNT, sous la direction éclairée de Dr Dansa Kourouma, reste un cadre privilégié pour défendre les aspirations des Guinéens.

La transition actuelle nécessite des leaders capables de faire preuve de résilience et d’abnégation. Quitter la scène en ces temps cruciaux pourrait priver le pays de voix essentielles dans ce processus. À l’inverse, rester au sein du CNT, c’est démontrer une volonté inébranlable de contribuer activement à l’écriture d’une nouvelle page de l’histoire nationale.

À ceux qui, comme Me Mohamed Traoré, hésitent entre partir ou rester, rappelons ceci : l’avenir se construit à force de dialogue, de persévérance et de compromis. Le CNT est plus qu’un organe de transition, c’est une opportunité historique de bâtir une Guinée démocratique et unie.

Par Ibrahima Sory Diallo, journaliste

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