Le constat est le même. Partout dans le pays, les prix des denrées de première nécessité sont à la hausse. C’est le cas de la viande. Il y a moins de deux semaines de cela, le kilogramme était encore à 55 000 francs guinéens. Mais à ce jour, il est à 60 000 francs guinéens. Pour en savoir plus, un reporter de Laguinee.info a tendu son micro à un boucher opérant au marché du quartier Lambanyi, dans la commune de Ratoma, ce lundi, 19 avril 2021. Il s’agit d’Amadou Bah.

L’interlocuteur estime que les bouchers ne sont pas responsables de l’envolée du prix de la viande. D’après lui, si le tarif est passé de 55000 à 60000 francs guinéens, c’est parce qu’à l’abattoir : « le kilogramme a augmenté en prix. Avant on prenait le kilogramme à 50000 et on le revendait à 55000, soit un gain de 5000 francs guinéens. Mais depuis dimanche dernier le prix est à 55000 à l’abattoir. Donc pour maintenir notre gain de 5000 sur chaque kilogramme revendu, on a fixé à 60000 francs guinéens le kilogramme ».

Amadou Bah et tous les autres bouchers du marché de Lambanyi, se ravitaillent en viande au même abattoir. Donc il précise que le passage du prix du kilogramme de 55000 à 60000 francs guinéens, n’est pas seulement à son niveau. « Dans tout le marché le prix de la viande est le même. C’est à 60000 francs guinéens. On a tous le même abattoir. Le prix étant à la hausse là-bas, ça s’est répercuté automatiquement sur le prix ici au marché. Ce n’est pas de notre faute. On revend pour gagner. D’ailleurs même les 5000 francs de gain qu’on gagne sur chaque kilo, sont peu. De l’abattoir au marché, c’est loin. Chaque jour on est obligé de déplacer un véhicule pour nous acheminer au marché les quantités de viande achetées », se justifie-t-il.

Interrogé sur le motif de la hausse du kilogramme de la viande à l’abattoir où il se ravitaille, il répond en ces termes : « ceux qui nous ravitaillent disent qu’il y a une rareté de bœufs actuellement. Du coup le prix a grimpé par tête. Eux aussi, pour avoir un peu de gain, ont été obligés d’augmenter le prix du kilogramme ».

La viande et beaucoup d’autres denrées de première nécessité telles que le riz et l’huile, sont frappées d’une hausse de prix.

Oury Maci Bah pour Laguinee.info
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