samedi, janvier 11, 2025
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Crise RDC-M23 : Paul Kagame est-il un médiateur ou un acteur du conflit ?

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Le président rwandais Paul Kagame a tenu une conférence de presse jeudi 9 janvier 2025 au Centre des congrès de Kigali, exhortant la République démocratique du Congo (RDC) à engager des négociations directes avec les rebelles du M23. Cette déclaration intervient dans un contexte marqué par des accusations récurrentes de soutien du Rwanda à ce groupe armé.

Une position réitérée

Paul Kagame a une nouvelle fois rejeté les accusations internationales selon lesquelles son pays soutiendrait activement le M23. « La rébellion du M23 est un problème purement congolais, et il revient aux autorités de la RDC d’en prendre l’entière responsabilité », a affirmé le président. Il a également dénoncé la tendance, selon lui, des dirigeants congolais à rejeter leurs responsabilités sur des tiers : « Si le gouvernement de la RDC n’est pas encouragé à prendre ses responsabilités et que tout le monde l’accompagne dans le rejet de ses problèmes sur les autres, comment peut-on espérer une solution ? », rapporte africanews.com

Des accusations persistantes

Malgré les dénégations de Kigali, un rapport des Nations Unies publié le même jour affirme qu’entre 3000 et 4000 soldats rwandais seraient actifs dans les territoires de Nyiragongo, Rutshuru et Masisi, dans l’est de la RDC. Le document indique également que des troupes rwandaises auraient soutenu l’avancée du M23 à Walikale en octobre 2024, utilisant des armes sophistiquées indisponibles dans l’arsenal congolais.

En réponse, Paul Kagame a déclaré que le conflit trouverait ses origines en Ouganda, où se trouvait initialement le groupe armé :

 

« Comment ce problème est-il devenu celui du Rwanda ? Franchement, quelle est la base de cette logique ? » mentionne notre source.

Une situation humanitaire préoccupante

Pendant ce temps, les affrontements entre l’armée congolaise et le M23 se poursuivent. À Masisi, dans la province du Nord-Kivu, les combats intenses entre le 1er et le 3 janvier 2025 ont provoqué le déplacement de près de 102 000 personnes, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).

La région de l’est de la RDC reste un théâtre de violences complexes, exacerbées par des intérêts régionaux et des conflits armés. L’appel de Paul Kagame à des négociations, bien qu’empreint de controverses, met en lumière la nécessité urgente de solutions politiques pour mettre fin à cette crise humanitaire.

Laguinee.info

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