Le bras de fer entre l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) et les autorités guinéennes s’intensifie. Dans un communiqué publié ce jour, la Direction Nationale de l’UFDG accuse les Forces de Défense et de Sécurité de mener une campagne de persécutions visant ses cadres et militants.
La tension est montée d’un cran à la veille de la manifestation pacifique organisée par le parti le 6 janvier dernier. Selon le communiqué, deux hauts responsables de l’UFDG, Thierno Mamadou Bah, membre du Bureau Exécutif, et Diouldé Diallo, Secrétaire Général du Bureau Fédéral des Jeunes de Ratoma, ont été arrêtés le dimanche 5 janvier dans des conditions qualifiées d’« arbitraires ».
Déférés dès le lendemain, ils ont été placés en détention à la Maison Centrale de Coronthie, suite à l’ouverture d’une information judiciaire.
Une campagne d’intimidation dénoncée
L’UFDG affirme que ces arrestations s’inscrivent dans une série d’actes d’intimidation visant à « briser la résilience » de ses militants. « Depuis la veille de la manifestation, les cadres du parti subissent des traques incessantes orchestrées par des agents des forces de l’ordre », déplore la Direction Nationale.
Le parti voit dans ces actions une tentative d’étouffer toute contestation face à ce qu’il décrit comme une « entreprise de confiscation du pouvoir » par le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD).
Appel à la mobilisation
Malgré ces pressions, la Direction de l’UFDG salue « la détermination » de ses militants et cadres, qu’elle invite à rester mobilisés. Le parti exige la libération immédiate et sans condition de Thierno Mamadou Bah et Diouldé Diallo, ainsi que la fin des « persécutions illégales » à l’encontre de ses membres.
Dans un contexte de plus en plus tendu, cette nouvelle déclaration risque d’accentuer les divergences entre les autorités et l’opposition, laissant peu de place à un dialogue apaisé.
Affaire à suivre…
Laguinee.info