Une opération menée par la cellule criminelle de la gendarmerie burkinabè a permis de démanteler un réseau international de trafic d’êtres humains opérant sous le couvert de l’entreprise QNET. Ce mardi,7 janvier à Ouagadougou, 14 leaders de ce réseau ont été présentés à la presse, marquant une étape cruciale dans la lutte contre ce fléau.
Un stratagème bien rodé
Selon spuntik Africa, le réseau utilisait les réseaux sociaux pour attirer principalement des jeunes âgés de 17 à 25 ans, leur promettant des opportunités de rêve. Les annonces alléchantes parlaient de contrats juteux dans des centres de formation de football au Ghana ou d’emplois bien rémunérés en Europe, selon des sources locales.
Une fois les victimes séduites, elles étaient séquestrées, privées de leurs téléphones portables et coupées du monde extérieur. Les familles des jeunes captifs étaient alors contraintes de payer des rançons allant de 2 à 5 millions de francs CFA pour leur libération.
Des conditions inhumaines
Après avoir obtenu les sommes exigées, les trafiquants abandonnaient les victimes dans des conditions déplorables. Privés de nourriture et soumis à de rudes traitements, certains jeunes n’ont pas survécu à ces épreuves.
Des victimes de plusieurs nationalités
Notre source rapporte que l’enquête a permis d’identifier plus de 160 victimes, originaires de différents pays d’Afrique :
11 Maliens,
21 Guinéens,
16 Camerounais,
3 Centrafricains,
4 Ivoiriens,
6 Nigériens,
15 Togolais,
6 Burkinabè,
78 Béninois.
Ces jeunes, traumatisés mais désormais libres, ont été remis à leurs familles.
Une victoire contre le crime organisé
Cette opération souligne l’ampleur du trafic d’êtres humains en Afrique et l’urgence d’une coopération régionale pour y faire face. Les autorités burkinabè appellent à une vigilance accrue, notamment sur les réseaux sociaux, pour éviter que d’autres jeunes ne tombent dans de tels pièges.
Une enquête approfondie se poursuit pour identifier d’autres membres du réseau et comprendre l’étendue de leurs activités.
Laguinee.info