Les Forces Vives de Guinée (FVG), composées de plusieurs entités telles que l’Alliance Nationale pour l’Alternance Démocratique (ANAD), les Forces Sociales de Guinée, le Regroupement Politique de l’Opposition Arc-en-Ciel (RPG Arc-en-Ciel) et d’autres organisations, ont publié une déclaration dans laquelle elles protestent vivement contre la condamnation de M. Aliou Bah, président du parti MoDeL.
Ce dernier a été condamné, ce mardi 7 janvier, à deux ans de prison ferme par le tribunal de première instance de Kaloum. Selon les FVG, cette décision judiciaire est jugée « arbitraire » et perçue comme une trahison des engagements pris par la junte militaire au pouvoir, représentée par le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD).
La déclaration des FVG accuse la junte de gouverner par la négation des droits fondamentaux, l’usage abusif de la force et la suppression des libertés. « En condamnant un citoyen pour avoir exercé son droit légitime à critiquer, le CNRD démontre son intolérance à la critique et son penchant autoritaire« , peut-on lire dans la déclaration.
Les FVG dénoncent cette condamnation comme une tentative d’intimidation et une atteinte à la liberté d’expression. Elles réclament la libération immédiate et sans conditions d’Aliou Bah. Par ailleurs, elles appellent toutes les forces de la nation à se mobiliser et exhortent la communauté internationale à prendre position contre ce qu’elles qualifient de « dérive autoritaire ».
« Seule la lutte libère », conclut la déclaration, insistant sur la nécessité de l’unité et de la solidarité pour défendre les droits fondamentaux et les libertés publiques en Guinée.
Le procès d’Aliou Bah, largement critiqué par les organisations de défense des droits humains et l’opposition, s’inscrit dans un contexte politique tendu où les relations entre les acteurs politiques et la junte restent marquées par des désaccords profonds.
Laguinee.info